La POLICE MUNICIPALE a vu ses missions et ses pouvoirs s’accroitre depuis sa création. Ses fonctionnaires ne sont plus de simples gardes mais des policiers à part entière. Cela change le regard que nous devons porter sur ces hommes avec tout le respect qu’ils méritent. En contrepartie, le comportement des policiers municipaux et de leur hiérarchie se doit d’être exemplaire. Et c’est sans doute là que le bât blesse le plus à Cogolin, avec à leur tête un premier adjoint révoqué de la police cannoise et un maire qui ne respecte pas les arrêtés qu’il signe.
Exemplaire! Vous avez dit exemplaire?
Après avoir offert aux cogolinois la place de stationnement réservée à l’officier de police judiciaire qu’il est, M. Lansade avait pris l’habitude de garer sa Porsche à un emplacement interdit passible de fourrière. Agacé par une publicité gênante, il a pris un arrêté pour y autoriser le stationnement jusqu’au vendredi 13H00.
Et quand la place est prise, il gare sa nouvelle Jaguar sur l’emplacement réservé à la police qui, ne pouvant plus s’y mettre, est condamnée à faire des patrouilles. Seuls restent sur le terrain les ASVP dont les pouvoirs sont limités.
Cela explique sans doute le grand désordre qui règne encore tous les jours.
Peur sur la ville
En parlant de « couvre-feu » à Cogolin, le candidat Lansade avait attisé la rumeur d’insécurité pour agiter les peurs et justifier le recrutement massif de policiers dont il a doublé l’effectif dès la première année de son mandat. Pourtant, on ne perçoit pas vraiment la différence et l’on se demande à juste titre où est la police de proximité, le contact avec la population, le travail de prévention… ? Comme quoi, l’efficacité de la police n’est pas qu’une question de nombre, elle dépend aussi d’une bonne organisation, de la motivation et du souci de l’exemplarité non seulement des agents mais aussi de leurs chefs et des élus.
Une dérive financière inquiétante
Le maire a déjà engagé plus d’un million de dépenses supplémentaires qui vont être suivi de nombreux autres millions pour financer les nouveaux véhicules, l’aménagement d’un nouveau bâtiment et les 40 caméras de vidéosurveillance promises. Pour financer sa politique spectacle, il a prévu d’emprunter 10 millions d’euros en 3 ans qu’il promet de rembourser avec tout l’argent qu’il va gagner sur les projets immobiliers de son ami Smadja. Sauf que ces recettes sont hypothétiques et ne concerneront au mieux que le prochain mandat.
L’héritage risque d’être lourd !