Rien à voir avec l’atterrissage en douceur de « Solar Impulse » après un tour du monde réalisé avec la seule force de l’énergie solaire. Moins de quinze jours après son premier décollage, la nacelle, destinée à envoyer les convives d’un diner dans le septième ciel cogolinois à l’aide d’une grue, a été obligée de revenir au sol prématurément faute de clients.
Le maire n’avait pourtant pas ménagé l’énergie et les moyens de la commune pour favoriser le succès de l’évènement : mise à disposition gracieuse du terrain, publicité gratuite dans la revue municipale et le site de la mairie, donc aux frais du contribuable… Sans parler de moyens de sécurité (lesquels) dont il dit lui-même que « cela va lui permettre de récupérer des forces de sécurité (lesquelles ?) qui étaient affectées à la protection de cette attraction pour les répartir sur d’autres sites de la commune ». Loin de nous réjouir, cet échec nous inquiète, car ce mélange d’intérêts privés financés sur des fonds publics ne relève pas d’une grande rigueur de gestion municipale.
Comme à chaque fois qu’une affaire tourne mal, Marc Etienne Lansade crie haut et fort que cela n’est pas de sa faute, en imputant ce revers aux attentats.
Les véritables raisons, il faut les chercher ailleurs. Elles nous sont données en partie par les promoteurs belges de cette affaire : « Nous n’étions qu’aux Marines de Cogolin … pas à Saint-Tropez ». C’est plutôt ingrat vis à vis d’un maire qui leur a déroulé le tapis rouge, mais reflète hélas la réalité : qui aurait pu être intéressé par un repas dit « gastronomique » à 395 € dans le confort de la nacelle d’un camion grue avec vue imprenable sur le parking d’un supermarché et la grande roue d’un Luna Park ?
Avec « dinner in the sky », Marc Etienne Lansade démontre une nouvelle fois son savoir-faire en matière de tape à l’œil, de bling-bling et d’effet d’annonces. Souvenons-nous des projets de scooters et de grand prix automobile électriques tombés à l’eau eux aussi. Il confirme hélas son incapacité à proposer des projets cohérents et raisonnés au profit des cogolinois.
Sa façon de faire se révèle inquiétante et ne laisse présager rien de bon. Si « Dinner in the sky » n’est qu’une simple péripétie sans lendemain, qu’en sera-t-il de l’aménagement du terrain du Yotel qui se prépare dans la plus grande opacité ? Si, comme cela se dit, il veut en faire une pâle copie de Port Grimaud, la catastrophe financière n’est plus très loin.
Qu’adviendra-t-il du port des Marines dont il a décidé précipitamment la reprise en gestion anticipée sans la moindre étude technique et financière préalable, sans avoir évalué ni le coût de la reprise des installations, ni celui des amodiations en cours, ni l’état des infrastructures, tout simplement parce que c’est son dernier espoir d’y trouver le moyen de renflouer les caisses de la commune qu’il a déjà mises à mal ? Impréparation, précipitation et absence de concertation risquent de transformer un dossier financièrement prometteur pour la commune en véritable fiasco… et les contribuables cogolinois en moutons tondus !
Images et Pdf complémentaires :
– pub-revue-municipale-2-pdf.20160801.pdf