Le plus grave dans l’affaire du pont Saint Marc, c’est que tout au long de l’année 2020, le maire a accordé à un riverain du chemin des Crottes des dérogations l’autorisant à faire passer sur cet ouvrage des camions de 36 tonnes. Et cela sans la moindre expertise préalable ! Au total, pour la seule année 2020, ce sont plus de 3 500 camions de 36 tonnes chacun qui ont emprunté ce pont dont l’expertise de juillet 2021 a démontré qu’il n’était pas capable de supporter une charge de 3,5 tonnes !
Ces dérogations, accordées au détriment de la sécurité des riverains, ont permis à son bénéficiaire de déposer plus 60 000 tonnes de déchets inertes de chantiers sur son terrain pour la seule année 2020. Et cela sans la moindre autorisation au titre des Installations Classées Pour l’Environnement (ICPE), mais avec la bénédiction complaisante du Maire et président de la compétence environnement de la communauté de communes.
Deux premières largesses qui en appellent une troisième, puisque le maire vient d’accorder à la même personne un permis d’aménager destiné à réaliser et niveler des exhaussements, en contradiction totale avec les prescriptions formulées par la communauté de communes en 2015 : enlever les remblais réalisés, décaisser le terrain pour réduire son influence hydraulique vis-à-vis du risque d’inondation…
Enfin, tout le monde sait que c’est encore au profit de la même personne que le maire avait engagé une procédure de mise en compatibilité de PLU pour lui permettre de déclasser un autre de ses terrains de la zone agricole et le transformer en plateforme de déchets. Face aux levées de boucliers des riverains, du monde agricole, de l’opposition élue et de Place Publique, le maire a finalement abandonné son projet.
Comment se fait-il qu’une seule et même personne bénéficie de toutes ces faveurs de la part du Maire ? Y aurait-il un lien avec le fait qu’elle gérait le restaurant de plage du lot n° 2 avant que monsieur Lansade ne l’attribue à un couple de ses amis en 2015.