La publicité tapageuse qui lui a été faite n’a pas suffi.
Ce n’est pas sous le chapiteau, installé en zone inondable de la plage des Marines, qu’était l’illusionniste. Le seul, le vrai se trouve toujours en mairie: un certain Marc Etienne Lansade.
Il fait disparaître dans son chapeau, aussi noir que ses idées, tout ce qui lui déplaît : bancs publics, danses orientales, commerçants maghrébins, animation sur les différences, anciens combattants africains du débarquement en Provence, drapeaux européens, gratuité des transports scolaires, dotations aux écoles, études du soir, subventions aux associations et au centre social…
Ce magicien à la baguette dévastatrice extirpe de l’abime des objets et des personnages insolites, parfois inquiétants : un premier adjoint révoqué de la police municipale; une directrice de la communication marraine de la fille de Marion Maréchal Le Pen, « Olympe », désormais le nom de la salle d’honneur de la mairie – celui du peintre Héliodore Pisan a été jeté aux oubliettes – un conseiller très spécial en urbanisme proche des inénarrables Balkany et compagnon de ses sorties avec le couple d’amis à qui il a attribué le restaurant de plage, récemment parti en fumée…
Il ne réussit pas tous ses tours de passe-passe et en abandonne, souvent sous la pression, en jurant que ce n’est pas sa faute mais toujours celle des autres. Ainsi en est-il allé du parking Maurice Barrès, de la démolition de l’école Chabaud pour des projets immobiliers, de la baisse exceptionnelle de la dotation de l’école qui avait osé inscrire la chanson Aïcha dans un projet pédagogique, du déménagement de la médiathèque, de l’enregistrement des conseils municipaux par une société de la nébuleuse d’extrême droite dirigée par Fréderic Chatillon, du recrutement d’un directeur de la communication issu de Collectif de Citoyens Cogolinois « génération identitaire », de l’attribution d’un marché d’audit fiscal passé sans mise en concurrence, des « dîners dans le ciel » du port des Marines, de la ZAC du littoral, de la Société Publique Locale d’Aménagement, du parking du centre-ville, de la gestion de la base nautique par une société privée…
Dénoncés par Place Publique, d’autres projets pourraient connaître le même sort : le plan de circulation, la revente de l’ancienne maison de retraite préparée par des notaires de Levallois Perret (toujours et encore), la vente à la découpe du terrain du Yotel, le déplacement du stade pour de nouveaux projets immobiliers, l’anticipation précipitée de la fin de la concession du port des Marines, la transformation de la demeure-musée Sellier en hôtel privé…
Marc Etienne Lansade est un marchand d’illusions, doublé d’un marchand de biens, publics de préférence ! La désinvolture avec laquelle il dilapide l’argent public pour financer sa politique spectacle de communication, de strass et de paillettes est affligeante. Il aura emprunté massivement 11,5 millions d’euros en trois ans alors qu’aucun équipement d’importance n’est sorti de terre à ce jour.
Combien de temps encore Marc-Etienne Lansade va-t-il faire illusion ?
Notes de Lecture :
– « Le patriotisme, c’est l’amour des siens. Le nationalisme, c’est la haine des autres » (Romain Gary)