Vendredi 23 mars 2018 à 18H00 Bastide Pisan de Cogolin
Rencontre débat animée par
Francis JOSE-MARIA
Vice-président de l’association l’Eau Partagée
Membre de l’Académie de l’Eau et du Comité Français des Barrages et Réservoirs,
Ancien directeur du Syndicat des Eaux de la Corniche des Maures, Président de Place Publique
L’alternance de longues périodes de sécheresses et d’épisodes pluvieux violents est l’une des manifestations de l’emballement planétaire du climat. Quelles réponses locales un territoire comme le nôtre peut apporter pour s’adapter aux conséquences d’un réchauffement climatique global ?
Animateur de la longue expérience de gestion, d’éducation et de coopération de l’eau partagée, Francis José-Maria en présente aujourd’hui les principaux enseignements. Comment le projet a réussi à mettre en relation le territoire de la Corniche des Maures avec une région sahélienne du Burkina Faso, menacée de disparition par l’avancée du désert. Comment les actions engagées s’ancrent dans les réalités vivantes de chacun des territoires tout en s’ouvrant au monde. Comment les outils et méthodes utilisées permettent de prendre en compte les représentations des différents publics pour leur permettre de devenir les acteurs de leurs apprentissages et des solutions techniques mises en place. Comment la découverte des interrelations fortes entre les êtres et les choses favorise la compréhension d’un monde complexe en développant un outil de pensée lui aussi complexe…
L’expérience vécue permet à chacun de mesurer combien les solidarités locales et planétaires sont nécessaires pour rendre accessible à tous une eau de plus en plus inégalement répartie. Car la crise que nous traversons ne fera que s’aggraver si les inégalités continuent de se creuser dans la répartition des richesses. L’eau est la plus précieuse d’entre elles.
Cette expérience montre que si le changement climatique nécessite la recherche de réponses globales (COOP 21…), il passe inévitablement par la résilience de chacun des territoires impactés. Non seulement pour leur permettre de s’adapter à ses effets immédiats, mais aussi pour y faire émerger les solutions du futur.
L’expérience de l’eau partagée a été présentée lors de nombreuses conférences nationales et internationales : Forum Mondial de l’Eau (Kyoto-Japon 2003 et Marseille 2012), rencontres nationales de l’eau (Aix les Bains 2007), Conférence internationale sur la gestion de la sécheresse (Saragosse 2008), Congrès Mondial d’Education à l’environnement (Montréal 2009), Comité International des Grands Barrages (Japon 2012), Colloque International d’Education (Université de Clermont Ferrand 2016)
Elle a reçu les soutiens de plusieurs personnalités dont Pierre Rabhi, Philippe Meirieu, Eric Orsena, Edgar Morin, et des institutions suivantes : l’Agence de l’Eau, la Région, l’Unesco, l’Académie de l’Eau, les Réserves de biosphère, FNE PACA
Elle a également reçu le label de la Décennie des Nations Unies pour l’Education en vue du développement durable, le prix de l’eau et de l’éducation du Symposium International de l’Eau de Cannes (2011) et le prix du festival international « Eau et Cinéma » pour son film « L’enfant et la mare » (2012).
22 mars 2018 – Journée Mondiale De L’Eau
L’humanité a besoin de l’eau
Une goutte d’eau est flexible. Une goutte d’eau est puissante. Rien n’est plus nécessaire qu’une goutte d’eau.
L’eau est au cœur du développement durable. Les ressources en eau, ainsi que la gamme de services qu’elles peuvent rendre, contribuent à la réduction de la pauvreté, à la croissance économique et à la sauvegarde de l’environnement. De la nourriture et la sécurité énergétique à la santé humaine et environnementale, l’eau contribue à l’amélioration du bien-être social et à une croissance équitable, affectant les moyens de subsistance de milliards d’individus.
Thème 2018 – « L’eau : la réponse est dans la nature »
Les dommages environnementaux, associés aux changements climatiques, sont à l’origine des crises liées à l’eau que nous observons dans le monde entier. Les inondations, la sécheresse et la pollution de l’eau sont aggravées par la dégradation de la végétation, des sols, des rivières et des lacs.
Lorsque nous négligeons nos écosystèmes, il est plus difficile de fournir à tous l’eau dont nous avons besoin pour survivre et prospérer.
Les solutions basées sur la nature ont le potentiel de résoudre nombre de nos problèmes d’eau. Planter de nouvelles forêts, reconnecter les rivières aux plaines inondables et restaurer les zones humides permettra de rééquilibrer le cycle de l’eau et d’améliorer la santé humaine et les moyens de subsistance.
L’objectif de développement durable n°6 – Garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau – a notamment pour cible de réduire de moitié la proportion d’eaux usées non traitées et d’augmenter considérablement à l’échelle mondiale le recyclage
et la réutilisation sans danger de l’eau.
La Journée mondiale de l’eau est coordonnée par ONU-Eau (le mécanisme de coordination inter-institutions des Nations Unies pour toutes les questions liées à l’eau douce) en collaboration avec les gouvernements et d’autres partenaires.