Le budget primitif 2019 n’étant qu’une prévision, nous nous attachons ici à analyser les comptes administratifs de 2014 à 2018 qui retracent les dépenses et recettes réelles effectuées par cette municipalité au cours de ses cinq premières années de mandat.
Côté vitrine, l’adjoint aux finances s’est bien sûr félicité de comptes en bonne santé dans lesquels tous les feux seraient au vert. Côté réalité comptable, les signaux clignotent à l’orange, comme certains feux tricolores de la poste, et nous préférons les pointer avant qu’ils ne passent au rouge.
Il y a d’abord l’excédent de clôture de 5,7 millions dégagé fin 2018. L’explication en est simple : après avoir hérité d’un excédent de 3,6 millions de la précédente municipalité, celle de M. Lansade a choisi d’amasser les excédents des années suivantes au lieu de les affecter à la réalisation de travaux d’équipements publics au service des Cogolinois.
Pour équilibrer son budget, le maire a clairement fait le choix de vendre le patrimoine de la commune : Maison de retraite Peirin, terrains de Notre Dame des Anges et du Yotel.
Ces recettes ne rentrant pas au rythme prévu, le maire s’est vu contraint d’annuler en cinq ans plus 16 millions de dépenses d’équipement inscrites dans ses prévisions.
On dilapide le patrimoine des Cogolinois d’un côté, on ne crée pas d’équipements publics de l’autre, tel est le régime de double appauvrissement auquel l’équipe Lansade a soumis la commune.
Pour dissimuler ce vide sidéral en matière d’équipement et d’aménagement de la ville, on dépense sans compter dans le strass, les paillettes et la propagande.
Les dépenses de festivités et de communication ont explosé pour approcher les 700 000 € en 2018.
Les dépenses de personnel, près de 8 millions en 2018, ont augmenté de 23 % en 5 ans. Quand on sait que c’est principalement pour recruter des policiers municipaux dont certains viennent d’être révoqués, on est en droit de se demander si c’est de l’argent bien placé ?