L’association
Le collectif de citoyens « Place Publique » est né
De nombreux cogolinois et quelques représentants de communes voisines avaient rempli la salle de la Bastide Pisan pour assister à la naissance de l’association « Place Publique » le jour de la fête de la Musique.
Les statuts adoptés en séance affirment clairement les valeurs laïque et républicaine de l’association dont le but est de recréer du lien entre tous les cogolinois pour favoriser le « bien vivre ensemble » dans la cité. Son nom de « Place Publique » définit clairement son objet principal qui est de créer un espace de rencontres, d’échanges, d’information et de dialogue ouvert à tous.
Le président nouvellement élu de l’association, Francis JOSE-MARIA, a fait part de son analyse de la situation de Cogolin. L’arrivée du Front National aux affaires municipales est selon lui le signe d’un profond malaise social, l’expression d’un désenchantement, d’une colère des citoyens qui ont le sentiment de ne plus être entendus par les décideurs. Le premier devoir de l’association est de chercher à comprendre les raisons de cette exaspération. Le meilleur moyen est de donner la parole aux cogolinois, de créer des occasions et des lieux propices à l’expression de tous, dans un esprit d’écoute et de respect de toutes les différences. Dans le but de faire participer les habitants à la vie de leur ville, l’association a la volonté d’animer la « Place Publique » en organisant des colloques, des conférences, des débats, des manifestations festives, culturelles, sportives, en soutenant les initiatives et la participation des jeunes, en communicant sur ses actions à l’aide différents supports d’information… Pour cela, elle s’appuiera prioritairement sur les ressources et les compétences qui existent au sein de l’association, dans la population de la commune et de ses environs. Elle fera aussi appel à des compétences extérieures quand cela sera nécessaire. Des commissions thématiques seront mises en place durant l’été autour de responsables en charge de leur animation.
Les membres de l’association ont également exprimé leur inquiétude face à la montée des intolérances et à la tentation du repli sur soi qui constituent de véritables menaces pour la démocratie. C’est pourquoi l’association sera très attentive au respect des règles républicaines dans toutes les décisions et actions de la nouvelle municipalité. Elle veillera au bon usage de l’argent public, suivra de près l’ensemble des dossiers communaux et intercommunaux, dénoncera toutes les formes d’intolérance et les actes à caractère discriminatoire, en se dotant notamment de la capacité d’ester en justice.
Enfin les habitants des communes extérieures peuvent adhérer à l’association où ils seront les bienvenus, car les sujets intercommunaux à débattre y seront très nombreux.
La réunion s’est terminée autour du verre de l’amitié dans un climat de convivialité correspondant bien à l’état d’esprit qui présidera aux activités de l’association.
Pour vous informer ou adhérer, vous pouvez contacter l’association à l’adresse : contact@placepubliquecogolin.fr
Le mot du président
Les raisons de mon engagement
« Après la défaite des élections municipales, j’aurais pu comme d’autres être tenté par l’abandon, me recentrer sur mes activités liées à l’eau, cultiver le bonheur d’être grand père en m’occupant de mes petits-enfants. Or c’est justement en pensant à mes petits-enfants que j’ai trouvé les véritables raisons de mon engagement renouvelé dans l’action citoyenne de l’association Place Publique. Avec dans la tête cette question préoccupante : quelle ville, quel avenir voulons nous construire ensemble pour eux ?
Je suis convaincu que la pire des choses serait l’abandon, le repli sur soi, l’isolement. Ce qui nous arrive n’est pas que la faute des autres. Nous y avons notre part de responsabilité et nous devons devenir les acteurs de notre propre vie si nous voulons cesser de subir les événements.
Je suis parfaitement conscient que cet engagement s’inscrit dans le temps long, qui n’est pas celui du temps électoral. Je ne suis animé par aucune ambition, aucun désir de pouvoir personnel. Notre génération doit avoir l’humilité de vouloir que nos enfants bénéficient de nos efforts alors que nous-mêmes ne seront peut-être plus là. Nous devons concevoir notre action comme celle de passeurs de témoins. »
Francis JOSE-MARIA