Nombreux sont les actes de Marc-Etienne Lansade qui démontrent qu’il n’en a rien à faire des traditions et de l’histoire provençales. Il y a eu ses élucubrations sur le débarquement en Provence qui aurait réussi grâce à Louis XIII et la Vierge Marie, mais pas aux combattants africains. Il a essayé, en vain heureusement, de débaptiser le square « Marcel Mansui », jeune soldat cogolinois mort en Algérie, pour lui donner le nom du nationaliste, antisémite et antidreyfusard « Maurice Barrès ». IL a voulu transformer l’ancienne demeure des Seigneurs de Cogolin en hôtel privé, avant de reculer face à l’opinion. Par contre, il a réussi à remplacer le nom de la salle d’honneur de la mairie qui faisait honneur à Héliodore Pisan, un célèbre graveur, peintre et enfant du pays, par le prénom de la fille de Marion Maréchal Le Pen, « Olympe »…
En réalité, il instrumentalise traditions et histoire pour les mettre au profit de son idéologie d’extrême droite, comme dans l’affaire de la statue de Saint Maur, le patron de Cogolin, qu’il a sciemment installée sur un rond-point public et que le Tribunal administratif lui ordonne de retirer.
Manifestation pour Saint-Maur ou pour Zemmour ?
Sa duplicité a éclaté au grand jour lors de la manifestation qu’il a organisée pour défendre le maintien de la statue de Saint-Maur sur l’espace public et au cours de laquelle il a appelé à voter pour Eric Zemmour aux prochaines élections présidentielles.
Ce faisant, il ne respecte pas les Cogolinois qui sont venus de bonne foi défendre leur patron. Il ne respecte pas non plus l’esprit de la fête de la Saint Maur qui est un temps fort de rassemblement de tous les Cogolinois autour de leurs traditions, au son des galoubets et des tambours ponctué de coups de tromblons. Au lieu de cela, M. Lansade cherche à les diviser, à les dresser les uns contre les autres en désignant parmi eux des soit disant ennemis de la religion et des traditions. Alors que leur véritable ennemi c’est bel et bien lui.
On peut respecter les traditions tout en respectant la loi
Car on peut être attaché aux traditions de la Bravade et de Saint-Maur tout en respectant la loi. Celle de 1905 garantit à chacun la liberté de pratiquer ou pas la religion de son choix. Ne pas la respecter, comme y incite le Maire, ouvre dangereusement la porte aux dérives de surenchère religieuse, voire sectaire, où chacun revendiquerait le droit d’installer ses symboles religieux dans les lieux publics. Inquiétant quand on voit ce qui se passe dans les pays où pouvoir politique et pouvoir religieux se confondent !
Non seulement le Maire de Cogolin ne respecte pas les Cogolinois et leurs traditions. Il ne respecte pas la loi, qu’il est pourtant censé représenter. Il ne respecte pas non plus une décision de justice. Il est vrai qu’il ne supporte pas son indépendance, tout comme celle de la presse, qu’il n’a eu de cesse de vilipender tout au long de ses sept années de mandat.