CENTRE DE LOISIRS DE COGOLIN : DE LA CENSURE DES DIFFERENCES AU REPLI IDENTITAIRE

Chacun se souvient de l’épisode qui s’était déroulé au printemps 2015 au cours duquel le Maire avait censuré un projet d’animation sur le thème des « différences » illustré par des zèbres et accompagné de cette belle déclaration: « Pour construire des amitiés solides, il ne suffit pas d’apprécier nos ressemblances, il faut aussi célébrer nos différences ». Cela nous avait inspiré la « fable du renard, du zèbre et du cochon » que vous pouvez retrouver en pièce jointe.

Moins d’un an après, le zèbre a bien été chassé de la ville, et le renard a repris le contrôle des animations du centre de loisirs en proposant aux enfants de découvrir les particularismes régionaux, notamment ceux de la Provence. Soyons clairs, nous aimons la Provence, son terroir, ses produits, sa cuisine, sa langue, ses traditions et son folklore… mais c’est une Provence ouverte aux autres, à l’Europe et au Monde, comme elle l’a toujours été, que nous préférons. Ce que nous dénonçons, c’est la récupération, l’instrumentalisation de ces thèmes régionaux, au service d’une idéologie du repli sur soi et du rejet de « l’autre différent ».

A la lecture de ce nouveau programme d’animations du centre de loisirs, annexé en pièce jointe, l’historien Christian Alexandre Faure, nous a adressé le billet qui suit sous le titre:

LE CONDITIONNEL DE L’HISTOIRE

À Léo

Je ne suis qu’un historien du Temps Présent et ne peux rien dire qui ne puisse être dit « d’Histoire » car on pourrait me reprocher de parler de choses qui ne me regardent pas.

Comme si je vous disais qu’une municipalité qui a censuré il y a un an, un projet d’animation d’un centre de loisirs sur le thème de la différence pourrait être suspectée de xénophobie.

Comme si je vous disais que cette même municipalité, en proposant aujourd’hui de: « Faire voyager les enfants à travers nos régions » et de remettre à l’honneur « La découverte des métiers des régions… », pourrait laisser supposer qu’elle inscrit sa légitimité historique, dans le mythe et l’imaginaire d’une France de souche dont l’authenticité serait la règle.

Comme si je vous disais qu’en proposant de renouer avec « la pratique de différents sports et loisirs des régions… », de redécouvrir « la confection des mets locaux… », d’initier des « olympiades traditionnelles… », cette même municipalité révélerait l’essence d’un régime qui, à travers sa jeunesse, envisage la France de Demain, la Vraie France, comme la Restauration d’une Terre qui ne mentirait pas et qui par nature, se revendiquerait du Passé et des Traditions.

Comme si je vous disais que cette même municipalité en usant des mots Traditions, Métiers, Provinces, pourrait évoquer une devise qui formerait les piliers du « futur Français».

Comme si je vous disais que prôner un retour aux « danses traditionnelles et fêtes en passant par la confection de costumes et accessoires… », que « créer un hymne… en intégrant du provençal » pourrait laisser penser que cette même municipalité proposerait de rompre avec un répertoire cosmopolite pour retourner à la « vraie » sève lyrique de la France, expression de son sol et de son peuple.

Comme si je vous disais, qu’à une époque où les éducateurs s’efforcent de faire découvrir aux jeunes générations la diversité du monde, de leur apprendre à côtoyer, sans discrimination, toutes les origines, et de leur faire tolérer les différences politiques, sociales et religieuses, se profilerait un relent d’exclusion tapi derrière les mots.

Comme si je vous disais que derrière de telles valeurs, ce serait le communautarisme le plus primaire qui serait suggéré.

Comme si je vous disais que derrière de telles propositions, ce serait, de façon insidieuse, vouloir imposer la conscience d’une communauté ethnique et par la même l’exclusion de ceux qui n’en font pas partie.

Comme si je vous disais qu’à travers un tel programme, ce serait une tentative d’éducation d’un public jeune, le plus malléable et le plus réceptif qui serait proposée.

Comme si je vous disais qu’avec un tel programme, prétendre apprendre « LE VIVRE ENSEMBLE » serait tout simplement une manipulation des mots et des idées, un repli sur soi-même, et un culte de l’entre soi, bref un horizon fermé à la découverte de l’autre.

Comme si je vous disais que ce programme de loisir qui s’accompagne parallèlement de l’interdit d’un spectacle de danses orientales, pourrait ouvrir la voie, par glissement successifs du jeu à l’idéologie, des loisirs à la politique, à un programme d’un parti dont nous tairons le nom pour ne pas lui faire de publicité.

Mais… je ne fais que reprendre les termes d’un programme éducatif proposé dans une commune du Var en 2016 pour les enfants de ladite commune pour occuper leur temps de loisir et leur permettre de conserver « de beaux souvenirs de vacances », car comme il l’est précisé dans la partie de ce programme touchant les plus jeunes : de trois à cinq ans, il ne s’agit que de « stimuler » leur imaginaire.

Je ne vous dis donc rien qui ne puisse être dit « d’Histoire » moi qui ne suis qu’un historien.

Christian-Alexandre Faure , le 19 mars 2016
Docteur en histoire, auteur de « Le Projet culturel de Vichy, Folklore et révolution nationale », Coédition Presses Universitaires de Lyon (P.U.L.) & Éditions du CNRS, 1989, 336 p.

Images et Pdf complémentaires :
– fable-bis-pdf.pdf
– ra-gionalisme-au-centre-de-loisirs-pdf.pdf

Pour Marc Etienne Lansade, Cogolin n’est plus en Europe

Chacun peut aujourd’hui observer que le drapeau de l’Union Européenne a totalement disparu des entrées de la ville, de ses bâtiments publics et de ses monuments. Seules les écoles y ont échappé en apposant sur leurs façades un minuscule panneau presqu’invisible sur lequel figurent les drapeaux français et européen, en vertu d’une loi de 2013. Pour le reste, le maire Front National l’a décidé, Cogolin ne fait plus partie de l’Europe.
L’aveuglement idéologique de cette mesure n’est rien à côté de sa stupidité économique. En effet, si les nombreux européens qui habitent Cogolin, à l’année ou à la saison, décidaient de partir, si les touristes de tous les pays d’Europe ne venaient plus la visiter, les retombées financières en seraient désastreuses non seulement pour la commune mais aussi pour les entreprises locales.
Ce qui est vrai pour Cogolin l’est également pour un pays qui se replierait à l’intérieur de ses frontières nationales.
Et pourtant, à l’insu du maitre des lieux communaux, un drapeau européen résiste et flotte fièrement sur son domaine public, plus précisément au-dessus de la plage des Marines de Cogolin. Il s’agit du « Pavillon Bleu d’Europe » récompensant les communes qui mènent une politique en faveur d’un environnement de qualité, entre autre pour ses eaux de baignade. Pas de chance, c’est bien le seul endroit où ce drapeau ne devrait pas se trouver, car cela fait de très nombreuses années que la commune de Cogolin n’a pas obtenu ce label. Le maire va nous répondre que le port de plaisance des Marines a bien obtenu cette reconnaissance. Certes, mais c’est la gestion de sa partie privée qui a été récompensée pour ses actions dans les domaines de l’éducation (lesquelles ?), des déchets, du milieu et du site. C’est donc dans le port privé que devrait flotter le pavillon bleu, et non sur la plage publique.
Au lieu de rejeter l’Europe comme il le fait, Marc Etienne Lansade ferait mieux de s’inscrire dans ses recommandations environnementales pour que non seulement le pavillon bleu, mais aussi le drapeau européen, flottent à nouveau sur l’ensemble de la commune.

Images et Pdf complémentaires :
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Echos d’une rencontre interculturelle passionnante

Le nombreux public venu assister à la conférence-débat de Michel Sauquet (1) était en parfaite adéquation avec le thème de la soirée et représentatif de la diversité de la population de Cogolin et du golfe (2). Quels que soient leurs origines géographiques ou sociales, leurs convictions religieuses ou personnelles, leurs statuts professionnels… les participants se sont serrés pour pouvoir partager ce beau moment d’échanges qui a témoigné que des personnes d’origines culturelles différentes peuvent dialoguer et vivre ensemble sur un même territoire.
A travers un exposé très pédagogique nourri par ses nombreuses expériences, Michel Sauquet a clairement démontré que ce dialogue interculturel était non seulement un facteur d’harmonie de la vie sociale et professionnelle, mais aussi un moyen de produire une plus grande intelligence collective, comme en témoigne l’histoire des civilisations (Califat de Cordoue, Renaissance…).
Pourtant, et les crispations identitaires actuelles en témoignent, les chemins qui conduisent vers cette intelligence interculturelle, vers cette compréhension de l’autre dans sa différence, sont semés d’embûches. Elles ont pour noms l’ignorance et la méconnaissance qui génèrent malentendus, méfiances et peurs. Peur de l’autre différent, peur de perdre nos traditions, notre identité française… Michel Sauquet a utilement rappelé que cette identité française s’est construite et enrichie grâce aux apports d’artistes (Picasso, Aznavour…), de scientifiques (Curie, Charpak…), de sportifs (Zidane…), d’écrivains (Kundera..), de soldats et de travailleurs venus d’ailleurs. Et notre langue française que nous pratiquons aujourd’hui s’est dotée d’un très grand nombre de mots venus de l’étranger.
Dans un monde largement ouvert aux échanges, où les crises politiques, économiques et climatiques accélèrent les déplacements des populations, Michel Sauquet a décliné 7 conditions pour un mieux vivre ensemble : Passer de la peur au dialogue ; passer de la tolérance à la reconnaissance (prise en compte de l’altérité) ; respecter en fixant des limites à la provocation ; réhabiliter la notion de Fraternité ; faire confiance, notamment aux plus jeunes, en refusant le défaitisme ; ne pas perdre de vue l’esprit de la laïcité ; faire preuve de curiosité et d’humilité.
Complété par un grille d’analyse détaillée des représentations et des pratiques socio-culturelles, ses propos ont donné lieu à un débat passionnant avec l’assistance qui a apporté de nombreux témoignages réconfortants des associations locales et des personnes qui œuvrent au quotidien pour permettre le dialogue entre les personnes d’origines, de cultures et de religions différentes.

(1) Rencontre de Place Publique du 21 janvier 2016
(2) Ont notamment participé les responsables de la mosquée de Cogolin, le Curé de Cogolin, le Secours Catholique, l’association Familiale, Samia Arabi, et les représentants d’associations des autres communes du golfe.

LE MAIRE DE COGOLIN EMPRUNTE 5 MILLIONS D’EUROS SANS SAVOIR A QUOI ILS SERVENT

Une fois n’est pas coutume, Place Publique fait la promotion du site officiel de la mairie de Cogolin en invitant tous ses lecteurs à visionner la dernière séance du conseil municipal sur le lien
http://www.cogolin.fr/la-mairie/actualites/video-conseil-municipal-du-21-decembre-2015/, plus particulièrement le premier quart d’heure qui a atteint des sommets de grotesque et d’incompétence. Outre l’image furtive du nouveau conseiller municipal dissident, Anthony Giraud, qui s’était « auto bâillonné » d’un ruban adhésif sur la bouche, on y découvre un maire et un adjoint en total désarroi, incapables l’un comme l’autre de préciser à quels investissements allait servir l’emprunt de 5 millions d’euros qu’ils ont décidé de réaliser à 10 jours de la clôture de l’exercice budgétaire.

L’emprunteur emprunté, le premier adjoint empêtré

Quand le leader de l’opposition a demandé au maire comment il allait dépenser 5 millions d’euros d’investissements en 10 jours, le maire a émis quelques bégaiements incompréhensibles au micro avant de se tourner vers son premier adjoint Eric Masson, espérant trouver auprès de lui la bouée de sauvetage qui l’empêcherait de couler. Mal lui en a pris, puisque celui-ci, pourtant en charge des finances, a répondu avec la même ignorance mais un peu plus d’aplomb :
« Ça a été fixé en 2015, mais c’est pour 2016 ».
Un silence réprobateur plana sur l’assistance, suivi d’un moment de « panique à bord » dans lequel Masson chercha secours auprès de la directrice générale des services. Elle lui glissa quelques mots, inaudibles par le public, obligeant M. Masson à énoncer, toujours avec le même aplomb, l’absolu contraire de ce qu’il venait d’affirmer quelques minutes plus tôt :
– Oui, ce sont des investissements 2015 que nous avons réalisés en 2015
– Lesquels ? a alors demandé M. Dallari ?
– Je vais vous en faire transmettre le détail par la direction générale des services, lui a répondu le maire avant d’ajouter
– Travaux de voiries, acquisitions immobilières (silence), « what else ? » (quoi d’autre ?) demanda-t-il à sa directrice générale des services en se tournant vers elle.
Devant le mutisme pesant de celle-ci et l’insistance de M. Dallari, il finira par faire cet incroyable aveu :
« Vous dire à quoi ont été affectés directement ces emprunts, je suis incapable de vous le dire, parce que ce sont les services qui les gèrent. C’est juste pour remplir les obligations budgétaires 2015 ».

Aussi mauvais acteur que gestionnaire

Il a beau essayer de prendre l’accent anglais d’un célèbre acteur dans une publicité pour une marque de café, Marc Etienne Lansade, n’arrive pas à décoller du personnage de bande dessiné du sapeur Camember qui rebouche les trous avec le produit des nouveaux trous qu’il creuse. Et son long discours sur la recette future du terrain du Yotel, dont il commence à admettre qu’elle est sujette à aléas, et sur les produits financiers liés à la fin de la délégation de service public du Port des Marines, qui ne rentreront pas dans les caisses de la commune avant la fin de son mandat en 2020, ne change rien à l’affaire.
Avec 2,5 millions d’euros en 2014, 5 millions en 2015 et 4 millions annoncés pour 2016, cela ne fera pas moins de 11,5 millions d’euros empruntés en trois ans, soit une moyenne de 3,8 millions d’euros par an. A titre de comparaison, il est utile de rappeler que la précédente municipalité empruntait en moyenne 1 million d’euros par an et qu’elle arrivait tout juste à rembourser les emprunts sans augmenter les impôts.
Comme Place Publique l’avait déjà dénoncé dans son dernier bulletin d’information, ce recours massif à l’emprunt constitue une fuite en avant financière dangereuse pour Cogolin qui pourrait rapidement rejoindre le club des villes surendettées, dont la championne incontestée est la commune de Levallois Perret.
Mais le plus inquiétant dans tout cela, c’est l’ignorance totale que le maire et son adjoint aux finances affichent publiquement quant à l’utilisation de ces sommes énormes pour la commune, qu’il va falloir commencer à rembourser dès maintenant sans la moindre recette supplémentaire.

Notes de Lecture :
– Le site de cogolin : http://www.cogolin.fr/la-mairie/actualites/video-conseil-municipal-du-21-decembre-2015/
– La vidéo Youtube : http://www.youtube.com/watch?v=ib9AFCqahCs

VIF SUCCES DE LA CONFERENCE SUR L’URBANISME

C’est devant une salle bien remplie que Richard Trapitzine a présenté avec beaucoup de pédagogie les vertus d’une démarche concertée d’élaboration d’un Plan Local d’Urbanisme (Voir la présentation complète en pièce jointe).
La toute première de ces vertus est de permettre aux citoyens de s’impliquer dans l’évolution et le devenir de leurs lieux de vies. Il a décliné avec méthode les six grandes étapes d’une démarche de gouvernance territoriale soucieuse à la fois de la préservation des richesses environnementales, de leur mise en valeur, et du mieux-être pour l’homme et la société.
Le secret de la réussite de cette gouvernance démocratique réside dans l’anticipation par le dialogue, l’échange, la concertation et la participation citoyenne qui doivent éclairer en permanence la décision.

A la suite des riches échanges avec le public, chacun aura bien compris que ce n’était pas sur cette voie que s’était engagée l’actuelle municipalité de Cogolin : absence de cadre compétent à la direction du service, confiscation de tous les dossiers d’urbanisme par un banquier, monsieur Smadja, avec pour mission de faire du pognon, création d’une Société Publique Locale opaque avec la commune FN de Fréjus et placée sous la direction du même monsieur Smadja, révision et modifications simplifiées du PLU sans concertation préalable, mise en œuvre d’une ZAC littorale destinée à bétonner les derniers espaces disponibles…

En conclusion, le président de Place Publique, Francis JOSE-MARIA a lancé un appel aux cogolinois pour qu’ils s’intéressent de près à tous les dossiers d’urbanisme, qu’ils restent vigilants et s’expriment sur les projets d’aménagement qui vont peser lourdement sur l’évolution de leur cadre de vie.

Images et Pdf complémentaires :
– 2015-12-26-reprise-du-pp-intervention-place-publique-cogolin-le-15-da-cembre-2015-pdf.pdf

Après les régionales, nous devons nous rencontrer

Si les électeurs ont majoritairement dit non au FN, il n’empêche que ce dernier continue de progresser, de gagner les esprits. Les responsables et les partis politiques sont directement interpelés et nous verrons s’ils sont capables de faire bouger les lignes pour apporter des réponses aux attentes et à l’anxiété des Français, prioritairement celles des jeunes.

A Cogolin, le véritable danger est de voir le vote de protestation se transformer de manière insidieuse en un vote d’adhésion aux thèses néfastes de repli sur soi, de rejet de l’autre en raison de sa différence d’origine ou de religion. Se nourrissant de la violence barbare des djihadistes, le mimétisme de la rivalité, qui désigne son bouc émissaire à éliminer, est un archaïsme vieux comme le monde que le FN active dangereusement. Le meilleur moyen de le combattre est que toutes celles et tous ceux qui refusent ces idées obscures reprennent la parole, dialoguent, s’expriment sur les projets communaux, participent activement à la vie de la cité…

C’est bien là l’objet de l’espace ouvert créé par le collectif de citoyens Place Publique : permettre aux habitants de se rencontrer, de débattre librement de tous les sujets qui concernent leur vie quotidienne, d’échanger leurs points de vues dans le respect de leurs différences… Nous devons préparer localement une nouvelle manière de faire de la politique qui permette aux citoyens de s’exprimer et d’être entendus, de devenir les acteurs du projet de ville dans laquelle ils ont envie de vivre ensemble.

C’est pourquoi nous vous invitons vivement à participer à la rencontre qui se tiendra ce mardi 15 décembre à 18H00 à la Bastide Pisan sur le thème de l’urbanisme. Vous pourrez y dialoguer avec les deux spécialistes de ces questions, Philippe Langevin et Richard Trapitzine, ainsi qu’avec le public.

Images et Pdf complémentaires :
– annonce-conf-urbanisme-pdf.pdf
– calendrier-animations-pdf.pdf

ELECTIONS REGIONALES PLACE PUBLIQUE APPELLE A VOTER POUR CHRISTIAN ESTROSI

Quand la maison brûle, avant de chercher les responsables de l’incendie, on essaye de réunir les gens disponibles pour tenter de l’éteindre. Car c’est notre maison commune, notre république et ses valeurs, qui sont menacées. Le feu, qui couvait depuis longtemps déjà, a gagné quelques pièces du rez-de-chaussée lors des dernières municipales. Attisé par les attentats de Paris et les divisions, il menace aujourd’hui plusieurs pièces du premier étage régional et risque de se propager demain au dernier étage de l’Etat.
La stratégie du FN est claire : après avoir conquis une dizaine de communes dans lesquelles il s’efforce de faire le moins de vagues possible, il s’en sert aujourd’hui comme une vitrine de compétence et de respectabilité pour gagner les régions. Nous qui le vivons de l’intérieur savons que cela n’est pas vrai : repli identitaire, rejet d’une partie de la population, arrangements entre amis, urbanisme débridé, fuite en avant financière… sont les véritables actes des municipalités FN qui seraient transposées au niveau régional.
Si le FN remportait des régions, il chercherait là aussi à faire le moins d’esclandres possible jusqu’à l’échéance des présidentielles et utiliserait ces nouvelles vitrines pour prétendre qu’après les communes et les régions, il serait tout à fait capable d’assumer la responsabilité présidentielle. Nous sommes dans un mécanisme de leviers successifs qui, si on ne le stoppe pas, peut permettre au FN d’atteindre le dernier étage de la maison républicaine. De nouveaux drames, de nouveaux attentats pourraient les y aider. Car la peur est le meilleur agent de propagande du FN.
Il est de notre devoir de tout faire pour empêcher le Front National de gagner des Régions.
Le collectif de citoyens Place publique appelle clairement à voter pour Christian Estrosi au deuxième tour des élections régionales. Il fait le pari de l’intelligence de toutes les femmes et tous les hommes qui, quels que soient leurs convictions, restent sincèrement et par-dessus tout attachés aux valeurs fondatrices de notre république : la Liberté, l’Egalité et la Fraternité ainsi qu’à son principe constitutionnel la laïcité. Ce sont ces valeurs et ce principe qui sont en danger aujourd’hui.
Dans le respect de nos différences, restons solidement unis pour l’avenir.
Le vote est notre arme la plus puissante pour défendre notre liberté et notre démocratie. Utilisons-la avec force en allant voter et en faisant voter dimanche prochain.

Notes de Lecture :
– 7 jours après, la version numérique du débat! http://www.teleparticipative.org/open-plateau-1-vivre-la-culture-sous-le-fn/