LE MAIRE DE COGOLIN EMPRUNTE 5 MILLIONS D’EUROS SANS SAVOIR A QUOI ILS SERVENT

Une fois n’est pas coutume, Place Publique fait la promotion du site officiel de la mairie de Cogolin en invitant tous ses lecteurs à visionner la dernière séance du conseil municipal sur le lien
http://www.cogolin.fr/la-mairie/actualites/video-conseil-municipal-du-21-decembre-2015/, plus particulièrement le premier quart d’heure qui a atteint des sommets de grotesque et d’incompétence. Outre l’image furtive du nouveau conseiller municipal dissident, Anthony Giraud, qui s’était « auto bâillonné » d’un ruban adhésif sur la bouche, on y découvre un maire et un adjoint en total désarroi, incapables l’un comme l’autre de préciser à quels investissements allait servir l’emprunt de 5 millions d’euros qu’ils ont décidé de réaliser à 10 jours de la clôture de l’exercice budgétaire.

L’emprunteur emprunté, le premier adjoint empêtré

Quand le leader de l’opposition a demandé au maire comment il allait dépenser 5 millions d’euros d’investissements en 10 jours, le maire a émis quelques bégaiements incompréhensibles au micro avant de se tourner vers son premier adjoint Eric Masson, espérant trouver auprès de lui la bouée de sauvetage qui l’empêcherait de couler. Mal lui en a pris, puisque celui-ci, pourtant en charge des finances, a répondu avec la même ignorance mais un peu plus d’aplomb :
« Ça a été fixé en 2015, mais c’est pour 2016 ».
Un silence réprobateur plana sur l’assistance, suivi d’un moment de « panique à bord » dans lequel Masson chercha secours auprès de la directrice générale des services. Elle lui glissa quelques mots, inaudibles par le public, obligeant M. Masson à énoncer, toujours avec le même aplomb, l’absolu contraire de ce qu’il venait d’affirmer quelques minutes plus tôt :
– Oui, ce sont des investissements 2015 que nous avons réalisés en 2015
– Lesquels ? a alors demandé M. Dallari ?
– Je vais vous en faire transmettre le détail par la direction générale des services, lui a répondu le maire avant d’ajouter
– Travaux de voiries, acquisitions immobilières (silence), « what else ? » (quoi d’autre ?) demanda-t-il à sa directrice générale des services en se tournant vers elle.
Devant le mutisme pesant de celle-ci et l’insistance de M. Dallari, il finira par faire cet incroyable aveu :
« Vous dire à quoi ont été affectés directement ces emprunts, je suis incapable de vous le dire, parce que ce sont les services qui les gèrent. C’est juste pour remplir les obligations budgétaires 2015 ».

Aussi mauvais acteur que gestionnaire

Il a beau essayer de prendre l’accent anglais d’un célèbre acteur dans une publicité pour une marque de café, Marc Etienne Lansade, n’arrive pas à décoller du personnage de bande dessiné du sapeur Camember qui rebouche les trous avec le produit des nouveaux trous qu’il creuse. Et son long discours sur la recette future du terrain du Yotel, dont il commence à admettre qu’elle est sujette à aléas, et sur les produits financiers liés à la fin de la délégation de service public du Port des Marines, qui ne rentreront pas dans les caisses de la commune avant la fin de son mandat en 2020, ne change rien à l’affaire.
Avec 2,5 millions d’euros en 2014, 5 millions en 2015 et 4 millions annoncés pour 2016, cela ne fera pas moins de 11,5 millions d’euros empruntés en trois ans, soit une moyenne de 3,8 millions d’euros par an. A titre de comparaison, il est utile de rappeler que la précédente municipalité empruntait en moyenne 1 million d’euros par an et qu’elle arrivait tout juste à rembourser les emprunts sans augmenter les impôts.
Comme Place Publique l’avait déjà dénoncé dans son dernier bulletin d’information, ce recours massif à l’emprunt constitue une fuite en avant financière dangereuse pour Cogolin qui pourrait rapidement rejoindre le club des villes surendettées, dont la championne incontestée est la commune de Levallois Perret.
Mais le plus inquiétant dans tout cela, c’est l’ignorance totale que le maire et son adjoint aux finances affichent publiquement quant à l’utilisation de ces sommes énormes pour la commune, qu’il va falloir commencer à rembourser dès maintenant sans la moindre recette supplémentaire.

Notes de Lecture :
– Le site de cogolin : http://www.cogolin.fr/la-mairie/actualites/video-conseil-municipal-du-21-decembre-2015/
– La vidéo Youtube : http://www.youtube.com/watch?v=ib9AFCqahCs

VIF SUCCES DE LA CONFERENCE SUR L’URBANISME

C’est devant une salle bien remplie que Richard Trapitzine a présenté avec beaucoup de pédagogie les vertus d’une démarche concertée d’élaboration d’un Plan Local d’Urbanisme (Voir la présentation complète en pièce jointe).
La toute première de ces vertus est de permettre aux citoyens de s’impliquer dans l’évolution et le devenir de leurs lieux de vies. Il a décliné avec méthode les six grandes étapes d’une démarche de gouvernance territoriale soucieuse à la fois de la préservation des richesses environnementales, de leur mise en valeur, et du mieux-être pour l’homme et la société.
Le secret de la réussite de cette gouvernance démocratique réside dans l’anticipation par le dialogue, l’échange, la concertation et la participation citoyenne qui doivent éclairer en permanence la décision.

A la suite des riches échanges avec le public, chacun aura bien compris que ce n’était pas sur cette voie que s’était engagée l’actuelle municipalité de Cogolin : absence de cadre compétent à la direction du service, confiscation de tous les dossiers d’urbanisme par un banquier, monsieur Smadja, avec pour mission de faire du pognon, création d’une Société Publique Locale opaque avec la commune FN de Fréjus et placée sous la direction du même monsieur Smadja, révision et modifications simplifiées du PLU sans concertation préalable, mise en œuvre d’une ZAC littorale destinée à bétonner les derniers espaces disponibles…

En conclusion, le président de Place Publique, Francis JOSE-MARIA a lancé un appel aux cogolinois pour qu’ils s’intéressent de près à tous les dossiers d’urbanisme, qu’ils restent vigilants et s’expriment sur les projets d’aménagement qui vont peser lourdement sur l’évolution de leur cadre de vie.

Images et Pdf complémentaires :
– 2015-12-26-reprise-du-pp-intervention-place-publique-cogolin-le-15-da-cembre-2015-pdf.pdf

Après les régionales, nous devons nous rencontrer

Si les électeurs ont majoritairement dit non au FN, il n’empêche que ce dernier continue de progresser, de gagner les esprits. Les responsables et les partis politiques sont directement interpelés et nous verrons s’ils sont capables de faire bouger les lignes pour apporter des réponses aux attentes et à l’anxiété des Français, prioritairement celles des jeunes.

A Cogolin, le véritable danger est de voir le vote de protestation se transformer de manière insidieuse en un vote d’adhésion aux thèses néfastes de repli sur soi, de rejet de l’autre en raison de sa différence d’origine ou de religion. Se nourrissant de la violence barbare des djihadistes, le mimétisme de la rivalité, qui désigne son bouc émissaire à éliminer, est un archaïsme vieux comme le monde que le FN active dangereusement. Le meilleur moyen de le combattre est que toutes celles et tous ceux qui refusent ces idées obscures reprennent la parole, dialoguent, s’expriment sur les projets communaux, participent activement à la vie de la cité…

C’est bien là l’objet de l’espace ouvert créé par le collectif de citoyens Place Publique : permettre aux habitants de se rencontrer, de débattre librement de tous les sujets qui concernent leur vie quotidienne, d’échanger leurs points de vues dans le respect de leurs différences… Nous devons préparer localement une nouvelle manière de faire de la politique qui permette aux citoyens de s’exprimer et d’être entendus, de devenir les acteurs du projet de ville dans laquelle ils ont envie de vivre ensemble.

C’est pourquoi nous vous invitons vivement à participer à la rencontre qui se tiendra ce mardi 15 décembre à 18H00 à la Bastide Pisan sur le thème de l’urbanisme. Vous pourrez y dialoguer avec les deux spécialistes de ces questions, Philippe Langevin et Richard Trapitzine, ainsi qu’avec le public.

Images et Pdf complémentaires :
– annonce-conf-urbanisme-pdf.pdf
– calendrier-animations-pdf.pdf

ELECTIONS REGIONALES PLACE PUBLIQUE APPELLE A VOTER POUR CHRISTIAN ESTROSI

Quand la maison brûle, avant de chercher les responsables de l’incendie, on essaye de réunir les gens disponibles pour tenter de l’éteindre. Car c’est notre maison commune, notre république et ses valeurs, qui sont menacées. Le feu, qui couvait depuis longtemps déjà, a gagné quelques pièces du rez-de-chaussée lors des dernières municipales. Attisé par les attentats de Paris et les divisions, il menace aujourd’hui plusieurs pièces du premier étage régional et risque de se propager demain au dernier étage de l’Etat.
La stratégie du FN est claire : après avoir conquis une dizaine de communes dans lesquelles il s’efforce de faire le moins de vagues possible, il s’en sert aujourd’hui comme une vitrine de compétence et de respectabilité pour gagner les régions. Nous qui le vivons de l’intérieur savons que cela n’est pas vrai : repli identitaire, rejet d’une partie de la population, arrangements entre amis, urbanisme débridé, fuite en avant financière… sont les véritables actes des municipalités FN qui seraient transposées au niveau régional.
Si le FN remportait des régions, il chercherait là aussi à faire le moins d’esclandres possible jusqu’à l’échéance des présidentielles et utiliserait ces nouvelles vitrines pour prétendre qu’après les communes et les régions, il serait tout à fait capable d’assumer la responsabilité présidentielle. Nous sommes dans un mécanisme de leviers successifs qui, si on ne le stoppe pas, peut permettre au FN d’atteindre le dernier étage de la maison républicaine. De nouveaux drames, de nouveaux attentats pourraient les y aider. Car la peur est le meilleur agent de propagande du FN.
Il est de notre devoir de tout faire pour empêcher le Front National de gagner des Régions.
Le collectif de citoyens Place publique appelle clairement à voter pour Christian Estrosi au deuxième tour des élections régionales. Il fait le pari de l’intelligence de toutes les femmes et tous les hommes qui, quels que soient leurs convictions, restent sincèrement et par-dessus tout attachés aux valeurs fondatrices de notre république : la Liberté, l’Egalité et la Fraternité ainsi qu’à son principe constitutionnel la laïcité. Ce sont ces valeurs et ce principe qui sont en danger aujourd’hui.
Dans le respect de nos différences, restons solidement unis pour l’avenir.
Le vote est notre arme la plus puissante pour défendre notre liberté et notre démocratie. Utilisons-la avec force en allant voter et en faisant voter dimanche prochain.

Notes de Lecture :
– 7 jours après, la version numérique du débat! http://www.teleparticipative.org/open-plateau-1-vivre-la-culture-sous-le-fn/

CONFERENCE SUR L’URBANISME LE MARDI 15 DECEMBRE A 18 HEURES

Les choix de la commune en matière d’urbanisme sont déterminants des conditions du vivre ensemble entre ses habitants. Ceux qui sont faits aujourd’hui par la municipalité de Cogolin sont particulièrement inquiétants pour l’avenir :
– Non remplacement de la directrice du service urbanisme
– Mise de tous les projets d’urbanisme sous le contrôle d’un banquier, monsieur Smadja, « pour faire du pognon »
– Création d’un Société Publique Locale avec la ville FN de Fréjus pour se libérer de certaines règles des marchés publics dans la mise en œuvre des projets d’urbanisme. Direction de cette SPL confiée à monsieur Smadja
– Lancement de la révision général du Plan Local d’Urbanisme (PLU) avec un objectif d’augmentation de la population cogolinoise de 50% en 5 ans.
– Modification du PLU destinée à autoriser l’installation de camping et d’habitations légères de loisirs sur un terrain où elles sont interdites en raison du risque d’inondation.
– Création d’une Zone d’Aménagement Concertée (ZAC) Marine dans laquelle il est prévu de construire 90 000 m2 de surfaces de plancher sur un terrain de 130 000 m2 qui constitue le dernier espace naturel de respiration dans le quartier littoral de Cogolin.
– …
Il importe que les Cogolinois puissent s’exprimer sur tous ces projets qui vont dessiner l’évolution de leur cadre de vie. Pour en comprendre les outils et les enjeux, ils sont vivement conviés à participer à la conférence débat du mardi 15 décembre 2015 à 18 heures à la Bastide Pisan de Cogolin, au cours de laquelle ils pourront dialoguer avec Philippe Langevin et Richard Trapitzine, deux éminents spécialistes des questions d’urbanisme et d’aménagement du territoire.

AFFICHAGE SAUVAGE : MAIS QUE FAIT LA POLICE ?

Depuis l’élection de la municipalité Front National à Cogolin, les murs de la ville se sont transformés en panneaux d’affichage de la propagande du clan Le Pen qui tient lieu de parti politique au Maire.
A l’approche des élections régionales, les colleurs du FN ont redoublé de zèle. Les affiches du couple Le Pen-Lansade s’étalent dans tous les coins et recoins de Cogolin, en dehors des panneaux d’affichage officiels et d’expression libre, ce qui est strictement interdit par le code électoral et le code de l’environnement
Cette manière que Marc Etienne Lansade a de ne pas respecter les lois de la République n’est pas nouvelle. Souvenons-nous du stationnement de sa Porsche sur un emplacement interdit passible de fourrière. La police municipale, dont l’effectif a pourtant été doublé à grands frais, avait fermé les yeux sur cette infraction comme elle les ferme aujourd’hui sur les nouvelles commises en matière d’affichage.
Marc Etienne Lansade qui, à l’unisson des Le Pen, proclame qu’il a « la tête haute et les mains propres » est bel et bien pris les mains dans le pot de colle. Va-t-il pour autant mettre réellement en pratique sa pompeuse déclaration ? Pour cela, le Maire et officier de police qu’il est devrait faire procéder à l’enlèvement des affiches aux frais du candidat aux élections régionales, qu’il est aussi, et lui infliger les amendes correspondantes. Cela serait cocasse, mais cela n’arrivera pas, car Marc Etienne Lansade a autant de mépris pour la loi que pour le respect de la parole.

LE PROJET CULTUREL DE VICHY Retour sur la conférence passionnante d’Alexandre Faure

Connaitre son histoire, c’est en tourner toutes les pages, des plus glorieuses aux plus dramatiques, sans n’en arracher aucune.

Cet objectif a été largement atteint lors de la récente conférence sur le projet culturel de Vichy. Le public, qui avait une nouvelle fois rempli la salle de la Bastide Pisan, a manifesté son grand intérêt en posant de très nombreuses questions et en participant à de riches échanges avec le conférencier du soir, Alexandre Faure.

Concepteur du Centre de l’Histoire de la Résistance et de la déportation de Lyon en 1986, il a rappelé qu’à cette époque la France de Vichy restait un sujet tabou. Les travaux pionniers sur le sujet ne venaient pas de chercheurs français, mais d’américains comme Robert Paxton (Seuil 1973). Le film Le Chagrin et la Pitié réalisé par Marcel Ophüls en 1969 fut censuré par l’ORTF et ne fut diffusé qu’en 1981.

Le grand mérite d’Alexandre Faure est d’avoir été l’un des premiers chercheurs français à faire un véritable travail d’historien sur une période volontairement laissée dans l’ombre. Il a étudié les événements et les documents de l’époque avec la précision d’un horloger et la rigueur d’un scientifique. Ainsi a-t-il réussi à mettre en lumière le véritable projet idéologique d’un pouvoir soucieux de faire oublier la défaite de 1940 en propageant le mythe d’un retour à « la terre qui elle ne ment pas ». Ce qui au départ pouvait apparaître comme une recherche scientifique a glissé progressivement vers l’élaboration d’une doctrine dont la finalité était l’installation d’une culture nouvelle bannissant l’étranger. Il s’agissait de forger les esprits, de les manipuler dans l’idée que seul le folklore pouvait « assainir » la France.

Une impressionnante machine de propagande s’est mise au service de cette idéologie, à travers de nombreux organismes de recherche et d’action. Parmi eux, le Musée National des Arts et des Traditions Populaires a été très actif dans les champs de la musique, de l’architecture rurale, de l’artisanat, de l’imagerie. Cette propagande folklorique s’est appuyée sur l’enseignement, l’encadrement de la jeunesse, la presse, la radio et le cinéma.

La zone sud est découpée en six régions. Des commissions de propagande placées sous la tutelle des préfets, des corporations, des mouvements de jeunesse, des félibres adhèrent aux idéaux de la «révolution nationale ». Ils deviennent les relais actifs de cette entreprise de remise en valeur de la province, du paysan, du folklore, de l’artisanat, des arts et traditions populaires… Avec l’objectif non avoué de tourner le dos à tout ce qui se réfère à l’ouvrier du Front Populaire.

Mais derrière les apparences d’un mouvement de «provincialisation», c’est un véritable processus de centralisation du pouvoir qui est mis en œuvre, cherchant à contrôler l’information, la culture, la jeunesse, les idées…

Bien sûr, Vichy était dans la continuité d’une politique culturelle plus ancienne et le folklore n’est pas né de Vichy. Mais Vichy lui a donné une vitalité, une réalité, une légitimité et une autorité jusqu’ici jamais égalée.

La grande force du propos d’Alexandre Faure a été de montrer que tout le discours de Vichy relevait d’un imaginaire politique, conçu et instrumentalisé pour asseoir un pouvoir. Ce qu’il appelle des « mythologies politiques ». En effet, qu’il s’agisse du folklore, des costumes, de l’architecture, tout le discours de Vichy a été artificiellement construit par des intellectuels autour du mythe d’une France rurale traditionnelle idéalisée.

Il s’agit d’un véritable projet culturel qui contenait en lui les idées de repli sur soi, de rejet de l’étranger et particulièrement du juif « nomade » assimilé à l’ennemi de la terre. Et c’est ainsi qu’une mythologie identitaire, qui a séduit de nombreux esprits, y compris scientifiques, a légitimé une idéologie raciste qui a fait basculer le régime de Vichy dans la participation active aux déportations et à l’entreprise d’extermination des juifs conduite par Hitler.

En conclusion de son exposé, Alexandre Faure a clairement montré que le projet culturel de Vichy, en s’adressant prioritairement à la jeunesse de l’époque, a continué à influencer la période d’après-guerre et continue à marquer les esprits encore aujourd’hui. Il suffit pour s’en convaincre d’observer les paroles et les actes du maire de Cogolin quand il déclare qu’il est le défenseur de « l’identité provençale chrétienne », quand il interdit des danses orientales ou organise une nouvelle fête agreste de la « Véraison ».

NOTA: Cette conférence s’est déroulée dans le cadre de l’exposition sur la « Propagande de Vichy » réunissant les affiches, journaux et documents d’époque aimablement prêtés par Walter Adella Pietra que nous remercions. Vous trouverez en pièce jointe le diaporama qui a accompagné cette exposition

Images et Pdf complémentaires :
– diaporama-pdf.pdf

L’hommage des Cogolinois aux victimes des attentats de Paris

MESSAGES D’APRÈS ATTENTATS
A l’heure où des messages de haine se déversent sur les réseaux sociaux, comme cet appel au crime « tuez-les tous, dieux reconnaîtra les siens », Place Publique a fait le choix de mettre en ligne les textes qu’il a reçus, empreints de colère, d’émotion, de détermination et d’humanité.

Philippe Meirieu : Prendre soin de l’humain
Nous savions que la vie était fragile, que l’humain c’était par moments et que la démocratie était menacée par les forces archaïques qui habitent encore le monde.
Nous savions que, face à la vacuité de nos modèles économiques fondés sur la consommation compulsive, notre occident peinait à offrir un autre idéal que l’assujettissement aux intégrismes.
Nous savions que tout ce qui nous tient à cœur est mortel et que l’obscurité absolue peut, un jour, faire oublier l’espoir de toute lumière…
Que cette nuit terrible où nous avons éprouvé la terreur de la pénombre, nous rappelle notre fragilité et notre finitude.
Qu’elle renforce ainsi notre détermination à prendre soin de toute vie, de toute pensée libre, de toute ébauche de solidarité, de toute joie possible.
Prendre soin de la vie et de l’humain, avec une infinie tendresse et une obstination sans faille, est, aujourd’hui, la condition de toute espérance.
Sachons qu’un seul sourire échangé, un seul geste d’apaisement, aussi minime soit-il, peut encore, contre tous les fatalismes, contribuer à nous sauver de la barbarie…
Philippe Meirieu