Décidément le mois de décembre, celui des cadeaux, inspire Marc Etienne Lansade pour en faire à ses copains et à des sociétés extérieures en bradant les biens des Cogolinois.
Lors de la séance du conseil municipal du 18 décembre 2023, il a fait adopter par sa majorité une délibération décidant de vendre le terrain du Yotel, une fois de plus, à une Société Publique Locale, la SAGEP (Société d’Aménagement et de Gestion Publique), au vil prix de 107 € le mètre carré. Mais pour éviter le débat qui doit normalement se tenir avant le vote de toute délibération, le maire a demandé à se retirer de la séance avec deux de ses adjoints siégeant à la SAGEP, prétextant un risque de conflit d’intérêt qui reste à démontrer. Il a quitté la salle avec ses acolytes sous les huées des Cogolinois venus plus nombreux qu’à l’accoutumé pour manifester leur désaccord avec cette vente.
Le spectacle qui en a suivi fut d’un surréalisme déconcertant, entre la comédie d’un mauvais Vaudeville et la tragédie d’une démocratie qui fait naufrage. Car l’adjointe aux affaires sociales, laissée en première ligne pour répondre aux questions des conseillers, ne connaissait strictement rien au dossier. Pourtant les questions de l’opposition étaient nombreuses et pertinentes. A chacune d’elle la pauvre adjointe sacrifiée a eu la même réponse : il faudra demander à monsieur le Maire. Difficile en son absence, vous en conviendrez. Elle a même osé proposer que l’on commence par procéder au vote et que l’on pose les questions au Maire à son retour en séance. Voilà une drôle de conception d’une démocratie dans laquelle on commencerait par voter et on débattrait ensuite.
En décembre 2016 déjà !
Cette parodie de démocratie n’est pas sans rappeler un autre « conseil municipal de la honte », celui du 15 décembre 2016, au cours duquel le père Lansade avait distribué plusieurs biens communaux à ses copains et des promoteurs. Le terrain du Yotel vendu à la COGEDIM, qui aurait aujourd’hui jeté l’éponge après les annulations successives de ses demandes de permis de construire par les tribunaux. L’ancienne maison de retraite Peirin cédée à des promoteurs de Levallois Perret, ville chère à Marc Etienne Lansade et son toujours conseiller en affaires portuaires, Jean-Marc Smadja. La Demeure Musée Sellier confiée a une société fantôme pour la transformer en hôtel privé après l’abandon d’une autre connaissance, monsieur Galabert. Le port des Marines enfin pour lequel le maire s’est fait voter les pleins pouvoirs afin de conduire les opérations de fin de la concession qui ont débouché sur un marché illégal et des mises en examen toujours en cours.
Place Publique Cogolin avait alors lancé un appel aux Cogolinois pour qu’ils participent à ce conseil afin de manifester par leur présence leur désaccord avec ces décisions les dépouillant de leur patrimoine Ils sont venus en nombre, près de 150, mais ont eu la désagréable surprise de ne pas pouvoir pénétrer à l’intérieur de la salle du conseil, toutes les places ayant été occupées plusieurs heures avant le début de la séance par des militants du Front National venus des quatre coins de la région à l’appel de leur chef (Voir les articles de l’époque annexés)
Comme au dernier conseil municipal , cela avait été un grand moment de la « démocraSSie » telle que la conçoit Marc Etienne Lansade et ses potes d’extrême droite.
La SAGEP instrument des projets démentiels d’un seul homme
Lors du conseil municipal du 18 juillet 2023, les élus de la majorité avaient décidé de concéder l’aménagement de la totalité de la commune à la SAGEP. Légale sur un plan administratif, cette manière de confier les clés de la ville à une société extérieure, fut-elle publique, est particulièrement inquiétante. Car en lisant le contenu du périmètre de cette concession, on s’aperçoit qu’il reprend un par un les projets fous du maire de Cogolin dont voici les principaux
- La vente du terrain du Yotel, inondable et submersible, pour y édifier un programme immobilier non encore défini,
- le déplacement des stades à l’extérieur de la ville pour les remplacer par des immeubles, sans doute,
- la construction d’un parking semi enterré sur la place de la Mairie,
- la disparition de l’école Chabaud remplacée par l’agrandissement de l’école du Rialet dans un lieu enclavé qui pose de sérieux problèmes de sécurité,
- la construction d’un ensemble commercial dans le parc arboré de platanes de l’entrée est de la ville…
« A l’insu du plein gré » des Cogolinois
Autant de projets qui sont sortis de la tête de monsieur Lansade comme d’un chapeau, sans la moindre étude d’aménagement d’ensemble, sans le moindre plan de circulation, et, ce qui est le plus grave, sans la moindre consultation des Cogolinois.
C’est là sans doute l’effet le plus pervers de cette concession d’aménagement. Elle va permettre au maire de poursuivre sa politique immobilière frénétique sans consulter les Cogolinois, en les tenant à l’écart de décisions qui concernent leurs biens et vont dessiner leur cadre de vie pour de longues années.
Il s’agit d’un véritable détournement de démocratie inacceptable. Nous le dénonçons et le combattrons avec force, projet par projet. Nous appelons les Cogolinois à nous rejoindre pour empêcher le Maire de continuer à bétonner la ville comme il l’a fait depuis le début de son mandat en autorisant dans le plus grand désordre la construction de plus de 2000 appartements privés nouveaux.
Annexe 1 : L’appel de Place Publique aux Cogolinois du 14 décembre 2016
Article VM du 14 décembre 2016
Annexe 2 : Le communiqué de Place Publique du 17 décembre 2016
Communiqué de Place Publique 17-12-2016