Assemblée générale de Place Publique le 30 septembre

Cela fait maintenant un peu plus de deux ans que l’association Place Publique vous tient informé(e) de ses activités dans le domaine de la vigilance et de l’animation citoyennes. Deux ans qu’elle dénonce les dérives de cet étrange équipage municipal : un policier municipal révoqué comme premier adjoint, un banquier qui a travaillé pour Patrick Balkany comme conseiller en urbanisme, une intime de Marion Maréchal Le Pen à la communication, un directeur de cabinet au passé sulfureux, avec à leur tête un ancien professionnel de l’immobilier de Levallois Perret.

Deux ans aussi que Place Publique propose des animations avec la conviction que la rencontre et le dialogue sont les seuls moyens de retisser les liens que la municipalité actuelle est en train de détricoter entre les Cogolinois.

A côté des paroles et des actes discriminatoires à l’égard d’une partie de la population, le maire entraine Cogolin dans une spirale financière dangereuse qui se traduit par une augmentation considérable des dépenses pour financer sa politique spectacle (personnel, animations, communications), une baisse des aides aux écoles, aux associations et à l’aide sociale, une baisse inquiétante de la capacité d’autofinancement du budget qui ne lui permet plus de rembourser la dette, un recours massif à l’emprunt alors qu’aucun projet d’investissement important n’a encore vu le jour.

Pour essayer de sauver les meubles et d’équilibrer son budget, il anticipe la fin de la concession du port des Marines dans une précipitation qui risque de compromettre ses espoirs de rentrées financières. L’autre manne espérée de projets immobiliers sur le terrain du Yotel semble s’enliser dans les marécages du risque d’inondation. En l’absence de recettes nouvelles, le maire envisage de vendre ou louer des biens de la commune à des intérêts privés : l’ancienne maison de retraite, le stade, la demeure-musée Sellier…

Il est urgent de faire cesser ce processus de dégradation du lien social, des finances et du patrimoine communal. Notre action passée a montré que nous pouvions faire obstacle à des projets contraires à l’intérêt général : parking Barrès, démolition de l’école Chabaud, déménagement de la médiathèque, sommes indument réclamées aux familles pour le centre aéré, parking semi-enterré du centre-ville, Société Publique Locale avec Fréjus, gestion privée de la base nautique municipale…

Nous devons poursuivre et renforcer notre action aujourd’hui ! Pour cela nous vous invitons à soutenir et à rejoindre notre rassemblement de citoyens déterminés à défendre les valeurs républicaines qui les unissent, dans le respect de leurs différences.

COGOLIN A BESOIN DE VOUS !REJOIGNEZ-NOUS!
PARTICIPEZ A L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE PLACE PUBLIQUE
QUI SE TIENDRA LE VENDREDI 30 SEPTEMBRE 2016 A 18H00 A LA BASTIDE PISAN DE COGOLIN

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LE RENARD, LE COQ ET LES GAZELLES, Fable de Jean de la Fontvieille

A peine installé dans son palais communal
Maitre renard voulut régner sans partage
Sur la basse-cour de son royaume animal.
Pourtant, un coq au magnifique plumage
Y chantait chaque jour avec grande fierté
Sa gloire d’en être le sujet préféré.
Il paradait sur les armes de la cité,
Un musée en son honneur était consacré,
Une balade cycliste portant son nom
Réunissait chaque année nombre d’amoureux
De la nature, venus de tous horizons.
Cela rendait le renard royal ombrageux.
Il ne pouvait faire disparaitre pourtant
Celui qu’une légende avait fait symbole
Historique de la ville et ses habitants.
Avec sa ruse et sans aucun protocole,
Il décida de couper les ailes de l’oiseau
Afin de lui interdire ses balades.
Dans le même temps, deux gazelles au fin museau
Avaient en projet de grandes escapades.
Faisant leur promenade dans les parages,
Elles séduisirent vite l’animal roux.
Ainsi donna-t-il pour ordre sans ambages
Que l’on octroie aux antilopes les sous
Dont on avait privé le coq et ses amis.
Grace à cette allocation très généreuse,
Nos deux gazelles en voyage sont parties
Très loin gambader dans les dunes sableuses.
Pendant ce temps notre pauvre coq déplumé
Reçut de maitre renard l’ordre de marcher
Au pas de l’oie, tout comme un soldat de l’armée,
Incapable de se percher sur les clochers.

Morale
Mieux vaut pour voler deux « l » de gazelles
Qu’un gallinacé amputé de ses ailes

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Retour sur terre brutal de « Dinner in the sky »

Rien à voir avec l’atterrissage en douceur de « Solar Impulse » après un tour du monde réalisé avec la seule force de l’énergie solaire. Moins de quinze jours après son premier décollage, la nacelle, destinée à envoyer les convives d’un diner dans le septième ciel cogolinois à l’aide d’une grue, a été obligée de revenir au sol prématurément faute de clients.
Le maire n’avait pourtant pas ménagé l’énergie et les moyens de la commune pour favoriser le succès de l’évènement : mise à disposition gracieuse du terrain, publicité gratuite dans la revue municipale et le site de la mairie, donc aux frais du contribuable… Sans parler de moyens de sécurité (lesquels) dont il dit lui-même que « cela va lui permettre de récupérer des forces de sécurité (lesquelles ?) qui étaient affectées à la protection de cette attraction pour les répartir sur d’autres sites de la commune ». Loin de nous réjouir, cet échec nous inquiète, car ce mélange d’intérêts privés financés sur des fonds publics ne relève pas d’une grande rigueur de gestion municipale.
Comme à chaque fois qu’une affaire tourne mal, Marc Etienne Lansade crie haut et fort que cela n’est pas de sa faute, en imputant ce revers aux attentats.
Les véritables raisons, il faut les chercher ailleurs. Elles nous sont données en partie par les promoteurs belges de cette affaire : « Nous n’étions qu’aux Marines de Cogolin … pas à Saint-Tropez ». C’est plutôt ingrat vis à vis d’un maire qui leur a déroulé le tapis rouge, mais reflète hélas la réalité : qui aurait pu être intéressé par un repas dit « gastronomique » à 395 € dans le confort de la nacelle d’un camion grue avec vue imprenable sur le parking d’un supermarché et la grande roue d’un Luna Park ?
Avec « dinner in the sky », Marc Etienne Lansade démontre une nouvelle fois son savoir-faire en matière de tape à l’œil, de bling-bling et d’effet d’annonces. Souvenons-nous des projets de scooters et de grand prix automobile électriques tombés à l’eau eux aussi. Il confirme hélas son incapacité à proposer des projets cohérents et raisonnés au profit des cogolinois.
Sa façon de faire se révèle inquiétante et ne laisse présager rien de bon. Si « Dinner in the sky » n’est qu’une simple péripétie sans lendemain, qu’en sera-t-il de l’aménagement du terrain du Yotel qui se prépare dans la plus grande opacité ? Si, comme cela se dit, il veut en faire une pâle copie de Port Grimaud, la catastrophe financière n’est plus très loin.
Qu’adviendra-t-il du port des Marines dont il a décidé précipitamment la reprise en gestion anticipée sans la moindre étude technique et financière préalable, sans avoir évalué ni le coût de la reprise des installations, ni celui des amodiations en cours, ni l’état des infrastructures, tout simplement parce que c’est son dernier espoir d’y trouver le moyen de renflouer les caisses de la commune qu’il a déjà mises à mal ? Impréparation, précipitation et absence de concertation risquent de transformer un dossier financièrement prometteur pour la commune en véritable fiasco… et les contribuables cogolinois en moutons tondus !

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HOMMAGE AU PERE JACQUES HAMEL, MESSAGER DE LA PAIX LACHEMENT ASSASSINE

Nous condamnons avec fermeté l’acte de barbarie perpétré par des fanatiques dans l’église de Saint Etienne-du-Rouvray.
Nous partageons la peine et le deuil des catholiques, des chrétiens, avec tous les hommes et les femmes de bonne volonté, croyants ou pas, qui ont foi en l’humanité.
Car en assassinant lâchement un prêtre qui prêchait la paix et la fraternité, les bras armés de Daesh espèrent détruire notre démocratie et son corollaire, la liberté, qu’ils n’aiment pas. En semant la terreur, ils cherchent à fissurer l’unité des français autour des valeurs qui leurs sont chères.
Ne cédons pas à la peur, ne cédons pas à la haine, ne cédons pas à la tentation de la division. Notre solidarité est notre plus grande force pour vaincre l’obscurantisme.
Respecter la mémoire du père Hamel, c’est respecter sa parole. Là où nous sommes, œuvrons pour la fraternité et le vivre ensemble.

Après les attentats de Nice, Place Publique appelle à la solidarité envers les victimes

Le fanatisme et la folie se sont une nouvelle fois unis dans l’horreur en tuant des hommes, des femmes et des enfants innocents sur la promenade des Anglais de Nice. Il s’agit d’un nouveau crime contre l’humanité perpétré par des lâches qui préfèrent la mort à la vie.

Nous adressons nos condoléances les plus sincères à l’ensemble des familles et proches des victimes de l’attentat du 14 juillet.

La meilleure manière de leur rendre hommage est de leur exprimer concrètement notre solidarité en leur envoyant un don, aussi modeste soit-il, pour les aider à traverser cette période douloureuse avec le soutien psychologique, l’accompagnement juridique et le soutien financier nécessaires.

Pour cela, nous vous invitons à répondre à l’un des appels à la générosité suivants :
– Celui du journal Nice Matin qui s’engage à reverser l’argent reçu aux associations d’aide aux victimes. Pour donner : http://www.okpal.com/solidaritenice
– Celui de la Fondation de France soit en adressant un chèque libellé à l’ordre de « Fondation de France » à l’adresse Fondation de France, Ensemble face au terrorisme/give for France – BP 22 – 75008 Paris, soit en ligne : http://www.fondationdefrance.org (don sécurisé)

Par ce geste, montrons que nous restons solidaires de la vie.

Notes de Lecture :
– Nice-Matin / Var-Matin : http://www.okpal.com/solidaritenice
– Fondation de France : http://www.fondationdefrance.org

Menaces sur les ecoles

Madame, Monsieur, Parents d’élèves, Enseignants, RÉAGISSEZ !

DEPUIS 2 ANS : Baisse des Moyens des écoles de Cogolin et ingérence de la municipalité dans les projets d’école avec pour buts de faire des économies sur l’éducation de vos enfants et de faire rentrer ses idées de repli identitaire dans l’école.

RÉAGISSEZ pour empêcher la Mairie de continuer à maltraiter l’école
– Baisse de 20% de la somme donnée aux écoles pour l’achat des manuels scolaires et de fournitures
– Suppression des études du soir pour faire des économies alors que les enseignants sont volontaires pour continuer à les assurer
– Remplacement des études par une simple garderie payante, sans contenu pédagogique, encadrée par des non professionnels
– Pression exercée sur une école pour qu’elle modifie son projet pédagogique de fin d’année
– Mise en place d’activités périscolaires mal préparées et payantes.
– Suppression de la gratuité des transports scolaires
– Suppression de la remise gratuite de dictionnaires aux élèves de CM2 rentrant en sixième
– Imposition du poisson dans les repas des cantines du vendredi et suppression des repas sans porc : Pourquoi changer ce qui fonctionnait bien ?
– augmentation du prix de la garderie du soir (1,50€ au lieu de 1€) qui va se rajouter à celle du prix de la cantine (2.90€ au lieu de 2.52€)

RÉAGISSEZ pour empêcher cette dégradation programmée des moyens de l’école laïque qui remet en cause sa capacité à mener à bien ses missions d’enseignement et d’apprentissage de la citoyenneté ouverte aux autres et au monde.

RÉAGISSEZ pour stopper les interventions politiques inacceptables de cette municipalité dans les projets des écoles qui constituent des atteintes graves au principe républicain de neutralité de l’enseignement.

RÉAGISSEZ car il en va de l’avenir et de l’épanouissement de vos enfants, de vos élèves.

RÉAGISSEZ en nous retrouvant à la rentrée scolaire de septembre pour faire le point de la situation et envisager ensemble les actions à engager.

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Le bilan des 2 ans de municipalité FN partagé par un large public

Contrairement aux conseils municipaux qui n’attirent plus que quelques rares personnes, la dernière rencontre de Place Publique a suscité l’intérêt des Cogolinois qui sont venus en grand nombre s’informer et échanger sur le bilan des deux premières années de la municipalité Front National de Cogolin. Dans une salle comble, on notait la présence des représentants des collectifs citoyens des communes du Luc et de Fréjus, de la Ligue des Droits de l’Homme de Toulon et de l’Association de défense de la liberté d’expression « Le Crayon ».
Les intervenants successifs se sont livrés à un véritable passage au scanner des paroles et des actes de la municipalité cogolinoise, plus précisément de son maire et du cercle restreint des véritables décideurs qui l’entourent. Le compte-rendu détaillé de cette soirée est en préparation et sera prochainement publié sur le site. En attendant, vous pouvez accéder au diaporama mis en pièce jointe qui a servi de support à la présentation de la soirée.

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Rencontre débat autour du bilan des deux années de municipalité FN

LES PAROLES ET LES ACTES DES DEUX ANS DE MUNICIPALITÉ FN BILAN, PERSPECTIVES

Que s’est-il réellement passé au cours des deux années qui viennent de s’écouler?
Qui sont les véritables décideurs dont le maire s’est entouré alors que l’équipe municipale se délite avec des démissions successives?

Quels sont les choix faits par un maire de plus en plus solitaire en matière:
– d’urbanisme, avec une orientation vers la spéculation immobilière,
– de finances, avec une fuite en avant inquiétante des emprunts, des dépenses de personnel, d’animation et de communication, pendant que l’on diminue les budgets des écoles et des associations,
– d’investissements, avec une absence surprenante d’équipements nouveaux,
– de sécurité, avec un doublement des effectifs de la police municipale dont on a du mal à percevoir la présence et l’efficacité…?
Quelles sont les intentions réelles qui sous-tendent ces choix, avec de très nombreuses atteintes à la laïcité et aux règles républicaines?

Après ces deux premières années où les marches arrières ont été plus nombreuses que les réalisations, les projets annoncés sont inquiétants pour l’avenir: une révision générale du PLU guidée par le seul opportunisme foncier, le déménagement des stades à l’extérieur de la ville, le rachat de l’ancienne maison de retraite pour des projets immobiliers privés, le parking semi-enterré qui va défigurer le centre ville et dont la rentabilité n’est pas démontrée, un plan de circulation congestionnant inféodé aux projets immobiliers, une maison médicale que l’on veut faire rentrer sur un terrain où il n’y a pas la place en raison du passage du Rialet, le terrain du Yotel sur lequel on ne sait toujours pas ce que l’on va faire, sauf y construire 90.000m2 de surfaces de plancher en zone inondable, la plage publique livrée aux appétits du privé, la résiliation précipitée de la concession du port des Marines pour « faire rentrer le pognon » dont le maire a de plus en plus besoin pour boucler le budget et rembourser la
dette…

Toutes ces questions, tous ces projets vont fortement dégrader l’image de notre ville, compromettre son avenir.
Nous vous invitons à venir en débattre, car c’est par la rencontre et le dialogue que nous retrouverons ensemble la voie de l’intérêt général.

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Le Maire de Cogolin baisse la dotation d’une école pour faire supprimer la chanson « Aïcha » de son spectacle

Après avoir interdit la représentation de danses orientales à une association, après avoir censuré un projet d’animation du centre de loisirs sur le thème des “différences”, le Maire de Cogolin Marc Etienne Lansade met la pression sur une école pour qu’elle retire la chanson “Aïcha” du spectacle qu’elle a préparé dans le cadre d’un projet pédagogique musical, validé par l’inspecteur, sur le thème d’un “voyage autour de la Méditerranée”, avec des chansons italiennes, grecques, françaises, provençales etc…
L’ingérence politique du maire dans le projet d’une école est une atteinte inacceptable à la liberté pédagogique des enseignants. Le procédé qu’il utilise pour arriver à ses fins est quant à lui odieux.
Tout a commencé par l’annonce faite à cette école que sa dotation financière allait être réduite de 64%, alors que celles allouées aux autres écoles diminuaient de 20%. La raison invoquée était que d’importants travaux de climatisation étaient nécessaires dans l’école visée et qu’il fallait compenser cette dépense importante. Cet argument ne tient pas la route, puisque les dépenses d’équipement et d’entretien des bâtiments scolaires primaires sont bien à la charge des communes, indépendamment de la dotation allouée aux écoles pour financer leurs projets pédagogiques, leurs sorties et matériels scolaires. Par ailleurs, une baisse différenciée de cette dotation entre les écoles crée une rupture d’égalité des élèves devant le service public. Le motif invoqué est tombé de lui-même quand on a appris que les travaux de climatisation ne concernaient finalement pas cette école, mais un autre établissement scolaire de la commune.
Ensuite, il y a eu la remarque faite lors d’un conseil d’école par l’adjointe aux affaires scolaires qui, alertée par quelques parents, a fait savoir que la présence de la chanson “Aïcha” dans le répertoire du spectacle projeté n’était pas bienvenue. Pour clôturer ce scénario lamentable, il y a eu enfin cet horrible chantage fait par le maire à l’école à qui il a proposé de rétablir la dotation à condition qu’elle retire la chanson Aïcha de son projet pédagogique et du spectacle!

Place Publique dénonce avec force cette nouvelle atteinte grave à la laïcité et la méthode utilisée par le maire pour essayer d’arriver à ses fins.

Dernière minute : Sous la pression des représentants de l’institution scolaire, des syndicats et du mouvement de colère grandissant, le maire a fait marche arrière en renonçant à la baisse de la dotation à l’école Fontvieille. Va-t-il comme à son habitude déclarer qu’il n’est pour rien dans cette affaire ?

Portrait Marc-Etienne Lansade : après la gauche caviar, le FN mojito (Mathias Destal – Marianne)

Pour toutes celles et tous ceux qui n’ont pas eu la chance de pouvoir se procurer le dernier numéro de Marianne du 27 avril 2016, rapidement épuisé dans le seul point de distribution de presse de Cogolin, nous avons le plaisir de publier l’intégralité de l’article de Mathias Destal qui dresse un portrait édifiant du Maire de Cogolin, de ses copains et de leurs pratiques. Cela permet de faire un peu mieux connaissance avec cet inconnu à qui ont été confiées les clés de la mairie.
L’article est également consultable sur le lien http://www.marianne.net/marc-etienne-lansade-apres-gauche-caviar-fn-mojito-100242394.html . Il a été repris avec humour par Didier Porte dans une vidéo consultable sur le lien http://actudirect.com/news/mediaporte-fn-bamboula-a-cogolin/
Didier Porte se produira le jeudi 19 mai à 20H44 à l’espace culturel Albert Raphael de Ramatuelle et nous vous invitons à aller nombreux passer une soirée d’humour et de bonne humeur.

Portrait
Marc-Etienne Lansade : après la gauche caviar, le FN mojito
Mathias Destal

Parachuté de Levallois-Perret, Marc-Etienne Lansade, le maire frontiste de Cogolin (Var), est un fringant jet-setteur aux larges appétits immobiliers. Son rêve : transformer la commune en annexe de Saint-Tropez. Sur la plage abandonnée, copinages et crustacés…
Mercredi 13 avril, 8 h 30. Marc-Etienne Lansade, seul, en plan fixe, se fait filmer par un membre de son cabinet devant les pelleteuses qui démontent un camp de Roms installé sur sa commune. « Heureusement pour les gens qui nous regardent, vous n’avez pas l’odeur en plus », lâche-t-il. Quelques heures plus tard, le maire FN de Cogolin poste la vidéo (voir capture d’écran ci-dessous) sur sa page Facebook et s’amuse à répondre aux commentaires. Un internaute : « Mais où vont aller ces êtres humains avec leurs enfants maintenant ?
– Ils peuvent aller chez vous si vous le souhaitez, une adresse à me communiquer ? » Le Robert Ménard du golfe de Saint-Tropez a frappé.
Inconnu du grand public et d’une majorité de militants du Front national, Marc-Etienne Lansade n’est pas le dernier venu au FN. Dans le drame œdipien qui secoue le parti depuis des mois, ce fan de grosses cylindrées et de virées en boîte excelle même dans le rôle du psy de service de la famille Le Pen. Adoubé par Marine, avec laquelle il partage bon nombre d’amis influents. Cajolé par Marion, qui l’a fait entrer au conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca). Missionné auprès de Jean-Marie quand ce dernier, au plus fort de la crise avec sa fille, laissait planer l’idée de constituer une liste autonome dans le Sud-Est (lire l’encadré en fin d’article). C’est simple : le nouveau maire de Cogolin, l’une des 11 communes ravies par le Front national en 2014, fait l’unanimité à Montretout.
Plutôt jeune pour le job (43 ans), gouailleur et parfaitement à l’aise dans l’uniforme du frontiste « new-look » – costard, chemise à poignets mousquetaire, chaussures cirées –, Lansade incarne cette génération d’élus inexpérimentés mais présentables pour lesquels l’extrême droite, en quête de respectabilité, a les yeux de Chimène.
Porsche et Ray-Ban
La première fois que les Cogolinois ont fait la connaissance de ce grand brun venu de Levallois-Perret, ils l’ont vu débarquer en Porsche cabriolet, Ray-Ban Aviator sur le front. L’entrée en piste a fait jaser dans cette paisible bourgade varoise de 11 600 habitants, qui sert de dortoir, l’été, aux fêtards de Saint-Tropez et de Ramatuelle. Mais, à la fédération locale du FN, personne n’a moufté. La décision de parachuter Lansade, qui ne connaissait personne à Cogolin et n’avait jamais exercé le moindre mandat, venait d’en haut.
Marine Le Pen, son compagnon, Louis Aliot, et son directeur de cabinet, Nicolas Lesage, étaient à la manœuvre. Pourquoi lui ? « J’ai commencé à me rapprocher vraiment du Front national en 2007, nous raconte l’intéressé, quelques jours avant sa sortie sur les Roms, dans son bureau de l’hôtel de ville, troisième tasse de café à la main à 10 heures du matin. Un de mes copains de fac à Assas, Nicolas Lesage, le dircab de Marine, avait besoin de mon avis d’expert immobilier sur un gros dossier : la vente du siège du FN à Saint-Cloud. On s’est revus par la suite. »
Un soir de 2012, Marc-Etienne Lansade dîne avec Louis Aliot et Nicolas Lesage dans un restaurant parisien. « C’était peu de temps après l’élection de Hollande, j’étais en train de faire mes cartons pour me tailler au Luxembourg.» L’ex-futur exilé fiscal quitte finalement la table avec une offre alléchante : une investiture à Cogolin. Soit l’assurance, s’il ne fait aucun faux pas, de l’emporter face à Jacques Sénéquier, le baron de la droite locale qui achève un troisième mandat plombé par les combines et les coups tordus.
Moins de fisc, plus de flics
Pour gagner la ville, du sang neuf et les couleurs du FN, très populaire dans le département, suffiront. Seul impératif ? Sourire et serrer des louches en récitant le chapelet frontiste : gel des impôts locaux, défense de l’identité provençale, hausse des effectifs de la police municipale. Pour le compte de campagne, Lansade n’aura rien à faire : Nicolas Crochet, un expert-comptable proche de Marine Le Pen, mis en examen depuis pour financement illégal de parti politique, s’occupera de tout.
Sans surprise, le fils de bonne famille, élevé dans le XVIe arrondissement de Paris – papa fut président du conseil de l’ordre des chirurgiens-dentistes –, emporte la mise avec 53,1 % des voix contre 46,9 % pour le maire sortant. Fini l’anonymat et la grisaille francilienne, place à l’action publique et aux chaudes nuits tropéziennes.
Marc-Etienne Lansade ne s’en cache pas : c’est un noceur invétéré. Sur la Côte d’Azur, on le voit s’éclater jusqu’au bout de la nuit avec ses amis de la jet-set au VIP ou aux Caves du roy, deux dancefloors mythiques de Saint-Trop. « L’été dernier, il passait toutes ses soirées là-bas », témoigne un Cogolinois informé.
En 2014, le nouveau maire donne aussi de sa personne aux fiestas endiablées de l’Epi Club, un restaurant de la plage de Pampelonne, à Ramatuelle, en compagnie du rappeur Lord Kossity, du retraité des rings Franck Tiozzo ou du sénateur-maire frontiste de Fréjus, David Rachline.

Le grand copain de Lansade, Frédéric Chatillon, prestataire vedette du FN épinglé dans les Panama Papers et ancien leader du GUD, ce groupuscule étudiant d’extrême droite qui faisait le coup de poing à Assas dans les années 80, est lui aussi de la partie.
Les filles de Chatillon officient alors comme saisonnières à l’Epi Club. Cette joyeuse bande de bringueurs testostéronés s’en donne à cœur joie au bord de la piscine. Un peu trop au goût de la propriétaire des murs et de l’hôtel Epi plage. « J’ai vu arriver beaucoup de motards en Harley, raconte Shahla Mauch Deyhim. On aurait dit des Hell’s Angels… »
D’origine iranienne, cette femme d’une soixantaine d’années avait loué le restaurant à son compatriote Farshad Forouzandeh pour quatre saisons. En avril 2015, elle réclame le chèque de la deuxième saison, payable à l’avance. Elle n’en verra pas la couleur. Forouzandeh met les voiles et accoste à quelques encablures, sur l’unique plage de Cogolin, où son ami Marc-Etienne Lansade, grâce à un appel à candidatures taillé sur mesure, lui permet d’ouvrir un nouveau resto branché, l’Hippie Chic. Le 7 août dernier, c’était soirée des Mille et Une Nuits avec danseuses du ventre, mouton à la broche et cracheurs de feu. Le maire n’a dit mot de ce méchoui géant. Un an plus tôt, il avait pourtant justifié l’annulation d’un spectacle de danse orientale dans un gymnase municipal avec cet argument exquis : « Ici, on est en Provence, pas en Orient. »
« Pink party »
Mais ça, c’était avant les plages parties… Un business que Marc-Etienne Lansade connaît comme sa poche. En 2009, il avait monté un bar à cocktails à Split, en Croatie, le Beach Caffe Fibra dont les soirées « Pink party », « Funk Me, I’m Famous » ou « So Glam » attiraient leur lot de beautés slaves. « J’ai vendu mes parts, affirme-t-il aujourd’hui, un drapeau croate posé sur son bureau à côté d’une pipe – la spécialité de Cogolin. Il doit juste me rester un compte avec 500 € à la Splitska Banka. »
Sur le reste de ses sociétés, l’ancien étudiant en droit privé, option droit des affaires, n’est guère causant. Depuis sa sortie de la fac, il en a créé près d’une dizaine, tantôt seul, tantôt avec des associés français ou étrangers. Vendôme Consultant, Vendôme Rénovation, Vendôme TCE… Ces boîtes, spécialisées dans la gestion immobilière et le BTP, ont toutes été radiées. Dans les registres du greffe, le nom du maire de Cogolin n’apparaît que dans les statuts de quatre sociétés civiles immobilières (SCI) chargées d’administrer divers biens. La dernière en date s’appelle « Il connaît pas Raoul ? », tirade mythique de Michel Audiard auquel Marc-Etienne Lansade voue un culte appuyé.
La pierre, voilà le grand dessein de l’édile varois, par ailleurs vice-président de la communauté de communes du golfe de Saint-Tropez et membre de la commission foncier et urbanisme au Conseil régional. A Cogolin, deux projets pharaoniques l’occupent. La marina, l’une des plus étendues de la Côte d’Azur, a été construite dans les années 60. Elle peut accueillir 1 600 bateaux. Le maire veut ramener la jauge à 1 200 anneaux, pour attirer de plus gros navires, type yachts de milliardaires.
Pour cela, il doit attendre 2019 et la fin de la concession signée entre l’Etat et la société anonyme du port de plaisance. Mais la calculette chauffe déjà. « Sachant que le prix moyen d’un anneau sur trente-cinq ans est de 125 000 €, ça fait 150 millions d’euros de recettes, détaille Lansade. Quand bien même il y aurait 80 ou 100 millions d’euros de travaux à faire, on aura 50 millions d’euros de marge. » Tout bénef, donc.
L’autre fromage qui l’excite est un centre de vacances pour ménages modestes, le Yotel, niché sur un terrain communal de 13 ha. Son plan ? Raser les mobile homes et construire un village provençal avec appartements, hôtels et commerces pour touristes friqués. Seul hic : la zone est inondable et classée comme telle… Les négos avec les services de l’Etat pour assouplir les conditions de construction s’annoncent sportives. « J’ai bon espoir, assure le frontiste. Je pense que, fin 2017, on devrait avoir les permis pour une livraison en 2018-2019. »
Une frénésie immobilière qui fait trembler Francis José-Maria, l’ancien candidat de la gauche aux municipales. « A ce niveau, il ne s’agit plus d’urbanisme, mais de spéculation, s’insurge ce retraité qui, au travers de son association, Place publique, incarne la principale opposition locale au FN. Le maire a décidé de ne pas augmenter les impôts. Du coup, pour financer ses projets, il emprunte à tire-larigot : 2,5 millions d’euros en 2014, 3 millions en 2015, 6 millions annoncés pour 2016… Rien ne dit que ces réalisations permettront de rembourser de tels montants. » Dans l’ombre de Lansade le bâtisseur, un homme, issu comme lui de la franc-maçonnerie et de la bonne ville de Levallois, tient la truelle : Jean-Marc Smadja.
À l’école des Balkany
Ce septuagénaire, qui ne sort pas sous le cagnard sans couvrir son crâne dégarni d’un seyant panama, a été pendant des années l’un des acteurs clés du système Balkany. Cousin germain d’Isabelle, il présidait la société d’économie mixte (SEM) d’aménagement de Levallois-Perret, la Semarelp, entre 2002 et 2008. L’établissement, à l’origine du bétonnage de la prospère commune des Hauts-de-Seine, est aujourd’hui dans le viseur de la justice : les magistrats soupçonnent cette SEM d’avoir été au cœur d’un vaste système de pots-de-vin.
Le 15 décembre dernier, après l’annonce de son arrivée dans le Var, une bonne partie du conseil municipal de Cogolin a porté sur le statut de Smadja, présent ce jour-là. « Il n’a pas de contrat de travail. Pour vous dire la vérité, M. Smadja est à la retraite et touche trop d’argent pour avoir un contrat supplémentaire », s’est alors hasardé Marc-Etienne Lansade, en se tournant vers son nouveau « conseiller spécial » chargé de l’urbanisme.
La situation semble être rentrée dans l’ordre depuis. Jean-Marc Smadja est désormais rémunéré par la commune en tant que consultant. La facture est envoyée par la société Euromena finance, dont il est actionnaire aux côtés d’hommes d’affaires et politiques égyptiens ou libanais. Tarif ? Trente mille euros par an : pas cher pour un expert de ce calibre.
Heureusement pour lui, Smadja a d’autres sources de revenus à Cogolin. Telle cette maison de deux étages avec garage, rue Blanqui, au cœur de la vieille ville, acquise en 2013 pour 290 000 € et qu’il loue… à Marc-Etienne Lansade. « J’avais envie de l’acheter, mais je n’en avais pas les moyens. Jean-Marc l’a fait à ma place. Je lui verse 720 € de loyer par mois, affirme l’édile, en affichant sur son ordinateur la quittance de mars. Ça doit correspondre à son crédit. »
Les deux font décidément la paire. « Smadja et Lansade sont venus tâter le terrain ensemble bien avant le début de la campagne municipale », se souvient Anthony Giraud, 29 ans, un ancien membre de la majorité FN, passé avec armes et bagages dans l’opposition il y a six mois. Giraud, l’enfant du pays, a introduit le futur maire auprès des notables du coin. Aujourd’hui, il veut sa peau. Comme Pascal Cordé, un autre conseiller municipal déchu, ou Didier Monnin, un ex-frontiste désormais responsable de la fédération du Var du Parti de la France, le mouvement fondé par Carl Lang en réaction à la « dédiabolisation » du FN. « Lansade est un nationaliste d’opérette ! » s’emporte Anthony Giraud. Réponse du maire : « Ce type est un fada… »
Pour les idées, Marc-Etienne Lansade s’en tient à la ligne droitière et conservatrice établie par la députée du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen. Une amie intime : il a donné le prénom de sa fille, Olympe, à la salle des mariages de Cogolin. Et trouvé un petit boulot à sa marraine, Catherine Besson. Peintre à ses heures perdues, l’ancienne assistante du pôle « grande manifestation » de l’équipe de campagne de Marine Le Pen en 2012 émarge aujourd’hui comme salariée de la commune : elle écrit dans le magazine municipal, Terre-Mer.
A force de graviter dans le premier cercle des Le Pen, Marc-Etienne Lansade se devait, évidemment, de figurer dans la Présidente, une BD récente qui raconte ce que pourrait être la politique de la France si Marine Le Pen entrait à l’Elysée. Un exemplaire trône dans sa bibliothèque. « Je ne l’ai pas encore lu, j’ai juste vu que j’avais une gueule immonde, commente-t-il en feuilletant l’ouvrage. Sans déconner, un vrai phacochère. » Cochon qui s’en dédit.
Jean-Marie le « nuisible »
Le 2 avril 2015, Jean-Marie Le Pen dérape. Interrogé au micro de RMC sur les chambres à gaz qu’il qualifiait en 1987 de « point de détail de l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale », le fondateur du Front national persiste et signe. «Je crois que c’est la vérité », lâche-t-il.
Entre Marine et son père, c’est le clash. « Le Menhir », qui devient persona non grata au FN, laisse alors planer le doute sur ses intentions pour les régionales. Soutiendra- t-il sa petite-fille, Marion, en campagne dans le Sud-Est, ou fera-t-il cavalier seul ?
En juillet, la députée du Vaucluse envoie Marc-Etienne Lansade chez papy pour arrondir les angles. « Je l’ai supplié à genoux, il ne comprend rien », rapporte l’élu de Cogolin en petit comité, le 13 juillet, à la fédération FN du Var. Et d’ajouter : « Si je disais tout ce que je pense de la Seconde Guerre mondiale, je serais inéligible trois fois en cinq secondes. Ce monsieur est aigri et à 88 ans, il veut toujours s’accrocher au pouvoir. Au lieu de profiter de la vie, il reste et devient même nuisible… »