Le terrain du Yotel: réunion commune

Sans tenir compte des observations du public et des services de l’état, le Maire de Cogolin vient de prendre la lourde responsabilité d’accorder les 4 premiers permis de construire de 35 000 m2 de plancher sur le terrain du Yotel, ouvrant la voie à la construction d’une deuxième tranche de la même importance.

Il est encore temps d’agir pour empêcher cette bétonisation outrancière du dernier espace boisé de qualité du fond du golfe. Pour cela Place Publique a décidé d’unir ses forces avec les associations Sauvons le Yotel et Cogolin Avenir en organisant une réunion publique commune qui se tiendra le

MERCREDI 10 JANVIER 2018 à 18 H 30 à la Mairie annexe de Cogolin Plage

Nous vous invitons à venir débattre ensemble des conséquences dangereuses d’un tel projet ainsi que de l’avenir de ce précieux patrimoine communal dans une approche participative et concertée.

Pour celles et ceux qui souhaitent covoiturer pour s’y rendre, un regroupement est prévu à 18H00 sur le parking du centre commercial Leclerc, près du skatepark.

Contact placepubliquecogolin@gmail.com

YOTEL : Ensemble, nous sommes plus forts !

Afin de sauver le terrain du Yotel des griffes des promoteurs, Place Publique et Sauvons le Yotel se sont retrouvées pour décider d’actions communes.

Les deux associations ont décidé d’écrire un courrier à tous les élus de Cogolin, à tous les maires de la Communauté de Communes et notamment à Vincent Morisse, son président ainsi qu’à Florence Lanliard, déléguée à l’aménagement du territoire, au Président du Conseil Général, à notre députée et à la FNE (France Nature Environnement).

Ensemble, nous sommes plus forts!

Ci-dessous, le courrier envoyé aux maires de la Communauté de Communes.

LA PLACE D’UN MUSÉE DANS LA POLITIQUE DE LA VILLE

LA PLACE D’UN MUSEE DANS LA POLITIQUE DE LA VILLE
Conférence de Mme Malika Dorbani
Vendredi 6 Octobre, à 18H00 à la Bastide Pisan, Cogolin
ENTREE LIBRE

Qu’est-ce qu’un musée ?

« Un musée est une institution permanente sans but lucratif au service de la société et de son développement. Elle est ouverte au public, conserve un patrimoine culturel (considéré comme collectif quels que soient son type et son statut, municipal y compris), l’enrichit et le transmet à des fins d’études, d’éducation et de plaisir esthétiques. » nous dit Madame Dorbani, reprenant la définition proposée par le Conseil International des musées (ICOM). La conférence en rappellera l’histoire ainsi que le rôle que lui assignent les règles internationales, les lois et les codes nationaux.

Le mot nous ramène aux Muses de l’antiquité et le premier musée voit le jour à Alexandrie au IIIe siècle avant J-C.. A la Renaissance, en Italie, les princes constituent des galeries où ils invitent amis et intellectuels à contempler leurs trésors. Mais ce n’est qu’au XVIIIe siècle, au siècle des Lumières, que naît l’idée d’un endroit de collections ouvert au public. En France, en particulier, c’est la Révolution qui transforme les anciens palais royaux afin de rassembler le patrimoine culturel et de l’ouvrir à l’ensemble de la nation. Quelle est la place du musée dans la collectivité locale ? C’est ce à quoi tentera de répondre notre conférencière.

Malika Dorbani est historienne de l’art. Elle a été Conservatrice du Musée national des beaux-arts d’Alger et collaboratrice scientifique au département des peintures du Musée du Louvre. Entre ses diverses publications ; catalogues d’expositions, notes techniques sur les peintures exposées au Louvre et notes en ligne sur l’Histoire par l’image, soulignons son livre, co-édité par les éditions du Louvre sur la peinture de Delacroix et intitulé Femmes d’Alger dans leur appartement (2008). Madame Dorbani est aussi connue pour ses conférences sur l’histoire de l’art.

CONFÉRENCE DÉBAT SUR LE MARAICHAGE

CONFERENCE DEBAT SUR LE MARAICHAGE, le 30 Septembre 2017 à 10h00
Visite et découverte d’une exploitation en maraîchage (*) avec un projet d’agroforesterie, découverte d’une AMAP, par Yann agriculteur
Suivi d’un déjeuner champêtre type « auberge espagnole » (1)

Yann Ménard, jeune vigneron, choisit de s’installer en maraîchage en 2011. Il acquiert d’anciennes terres maltraitées, au quartier Mourteires. Seul, il défriche, amende, nettoie, modèle ses 4 ha. Ses voisins limitrophes lui proposent leurs terres afin qu’ils les valorisent. Il agrandit ainsi son exploitation. Pour l’aider à s’installer, une AMAP lui vient en aide mais malheureusement le nombre des paniers ne suffit pas. Yann doit trouver d’autres débouchés : vente directe, marchés, restaurants…

Yann a effectué son cursus au lycée agricole de Hyères en sciences des techniques de l’agronomie et environnement, puis un BTS à Avignon : Viticulture-œnologie, avec de nombreux stages chez des exploitants locaux et en Allemagne et des formations dans toute la France pour mieux appréhender la Biodynamie. Il lit beaucoup.

La terre est belle généreuse mais aussi capricieuse. Ce passionné d’agriculture va l’apprendre à ses dépens, mais tout cela va forger son expérience. Yann est devenu une référence : il est sollicité de toutes parts pour parler de son expérience. Les jeunes qui veulent s’installer viennent prendre conseils, Yann n’est pas avare de partages. Il n’hésite pas à prêter des terres à un jeune qui souhaite s’installer avant de pouvoir acheter ses terres (car même si celles-ci ne sont pas constructibles, elles n’en sont pas pour cela abordables.)

Yann a toujours été convaincu que l’agriculture doit être respectueuse de la nature. Il a choisi de travailler avec un cheval. Il respecte les haies naturelles pour attirer les polinisateurs, les oiseaux. Il favorise la lutte biologique intégrée avec l’utilisation d’insectes auxiliaires. Il a créé une pharmacopée qu’il utilise pour faire des tisanes de plantes qui lui permettent de traiter ses plantations pour les renforcer. Il prépare ses terres au tracteur et les entretient au cheval. Il travaille sans label, en toute transparence. Il n’utilise ni engrais ni pesticide de synthèse, ni OGM. Il s’agit donc bien d’une agriculture dite « naturelle ».

(* En venant du rond-point de Font Mourier prendre direction Grimaud / La Garde Freinet, route D61. Continuer 50 mètres après le panneau « Producteur, Paniers à la semaine, AMAP » et tourner dans un champ à droite où vous verrez une serre blanche sur la droite depuis la route. Vous êtes arrivé.)

Après un apéritif offert par Place Publique, le déjeuner type « auberge espagnole » sera composé de ce que chaque convive apportera.
Pensez à amener vos couverts ^^

La page Facebook du Jardin de la Piboule : https://www.facebook.com/jardindela.piboule/
Et son site Web : https://www.lejardindelapiboule.com/

LES VICTOIRES DE PLACE PUBLIQUE

La récente décision du tribunal de Draguignan de donner raison à Monsieur Masson suite à sa dénonciation pour atteinte à la présomption d’innocence (jugement duquel, nous l’avons écrit, l’association fait appel) a été une mauvaise nouvelle mais elle ne doit pas occulter les différents succès obtenus par Place Publique ces derniers mois.

La première victoire a été la décision de la DREAL d’exiger une évaluation environnementale globale sous forme d’étude d’impact du projet de la Cogedim sur les terrains dits de l’ « Hippodrome ». En complément des actions menées depuis de nombreuses par l’association « Sauvons le Yotel », que nous saluons, notre lettre envoyée le 28 avril à la directrice de la DREAL Paca et à Monsieur le Préfet du Var anticipait sur tous les éléments à charge repris par l’arrêté de la DREAL. Les modifications de périmètres effectuées par l’entreprise dans le dépôt de sa demande et validée, a posteriori, par une décision du conseil municipal avaient bien pour but évident d’éviter une telle obligation d’étude d’impact. Place Publique ne répétera jamais assez qu’elle n’est pas opposée à une valorisation économique de ce site mais elle milite pour que ces projets soient menés dans la concertation, la transparence, le respect des enjeux environnementaux, notamment ceux liés aux inondations et aux transports. Cela nécessite des études préalables sérieuses et des propositions de scénarios  d’aménagements qui devront être impérativement soumises à l’approbation de la population.

La seconde victoire est, peut-être, un peu plus symbolique mais nous a touchés directement dans le fonctionnement de l’association. Après plusieurs moutures, toutes aussi discutables les unes que les autres, Monsieur le Maire a finalement concédé que les salles municipales redeviendraient gratuites pour l’ensemble des associations cogolinoises, sans ostraciser telle ou telle comme était l’intention initiale.

Enfin, pour le plus grand bonheur de la population, les tentatives pour privatiser le bien culturel que représente la  demeure-musée Sellier ont finalement échoué. Place Publique a lancé, dès le début des manœuvres et la fermeture du musée au public, une campagne de pétition sur les marchés de la ville et sur internet. L’initiative a eu beau être raillée par la majorité municipale qui a multiplié les contre-vérités sur l’étendue du rejet de cette décision, elle a réuni des opinions politiques des signataires de tous bords, unis dans leur mécontentement contre la suppression d’un patrimoine culturel et historique cher à leur coeur. Monsieur Lansade a annoncé la mise en place d’une consultation de la population sur le devenir de la Maison Sellier, une consultation que nous avions réclamée depuis des mois. Nous ne pouvons que saluer cette décision.

Monsieur le Maire niera, sur tous ces sujets, et sur bien d’autres, que l’action de Place Publique ait eu la moindre influence sur ses revers et ses volte-face. Nous sommes, au contraire, plus que jamais convaincus que la vigilance qui guide nos actions est la pierre d’achoppement permanente qu’il rencontre sur son chemin de décisions précipitées, sans analyse préalable et dans le mépris le plus grand de l’intérêt général.

FIN DE LA CONFÉRENCE DE PRESSE: LES AUTRES ACTIONS DE PLACE PUBLIQUE

Outre les recours et saisines du contrôle de légalité sur les dossiers que nous venons d’évoquer, Place Publique a également engagé un recours au Tribunal Administratif contre la charte anti-migrants, avec le concours d’un avocat de SOS Racisme.

Deux procès financés par la commune ont été intentés contre Place Publique pour chercher à l’épuiser financièrement. Elle a pour l’instant réussi à faire face aux importantes dépenses d’avocat grâce à la générosité de très nombreux donateurs.

Place Publique participe aussi aux activités de la Coordination Nationale des Collectifs Citoyens.

LES ANIMATIONS :
Nous avons réduit leur rythme en raison de la non gratuité des salles, ce qui montre que cette mesure a bien des conséquences sur la liberté de parole. Nous avons malgré tout réussi à organiser plusieurs rencontres publiques : L’histoire du Var Républicain (novembre 2016), pièce théâtrale « Pour l’exemple » (février 2017), Permaculture (mars 2017), Exposition « le FN au bout du Crayon » (Mars-avril 2017).
Plusieurs autres animations sont en préparation pour la rentrée : agriculture raisonnée, musée et politique culturelle, sécurité, eau et changement climatique, ainsi que le bulletin d’information n° 4.

PROCHAINE ASSEMBLÉE GÉNÉRALE :
Elle aura lieu le samedi 1ier juillet 2017 à 15H00 dans la salle Beausoleil de Grimaud faute de mise à disposition gratuite de salle à Cogolin. Elle sera clôturée par un petit concert musical autour d’un apéritif.

Conférence de presse (suite) : Une dangereuse fuite en avant financière

Après avoir laissé passer la première année de mandat dont les choix budgétaires dépendaient de décisions de la municipalité précédente, Place Publique s’est très vite inquiété des dérives financières de l’équipe de Marc Etienne Lansade : Augmentation massive des dépenses de personnel, d’animation et de communication dans un contexte de diminution des dotations de l’Etat, recours immodéré à l’emprunt sans que de nouveaux équipements structurants ne voient le jour… L’effet ciseau n’a pas tardé à se faire sentir et l’épargne nette de la commune est passée en négatif, ce qui signifie que la marge dégagée du fonctionnement ne parvient plus à rembourser la totalité de la dette.

En 2016, pour retarder l’épreuve de vérité, le maire a utilisé un stratagème passé inaperçu. Il a annulé plus de 1,3 millions de crédits de fonctionnement et surtout 5,3 millions de crédit d’investissement, c’est-à-dire qu’il n’a pratiquement rien réalisé de ce qu’il avait prévu à son budget primitif.
Mais c’était reculer pour moins bien sauter, puisque la situation devient extrêmement préoccupante en 2017. Alors qu’il prévoit de nouvelles économies drastiques, faites notamment sur le dos des associations et des écoles, il annonce une baisse des impôts opportuniste à la veille des élections présidentielles et prétend, nouveau mensonge, qu’il n’aura pas recours à l’emprunt. Le seul problème c’est que pour financer toutes ces belles promesses, il inscrit dans son budget une recette de 7 millions d’euros tirées des ventes immobilières dont on sait qu’elles auront les plus grandes difficultés à se réaliser en 2017, voire les années suivantes.

Le terrain de Notre Dame des Anges, a vu l’autorisation de défrichement suspendue par le Tribunal Administratif. Et on voit mal comment l’Etat pourrait signer une nouvelle autorisation sur un terrain parcouru par d’anciennes galeries de mines et quelques familles de tortues d’Hermann.

Concernant l’ancienne maison de retraite Peirin, il est invraisemblable que le maire ait pu inscrire dans son budget une recette de la vente d’un bien qui ne lui appartient toujours pas.

Quant à la recette de 3 millions escomptée de la vente d’un premier morceau du terrain du Yotel, sa réalisation apparaît de plus en plus improbable en 2017 et les années suivantes compte tenu des difficultés évoquées précédemment.

Si ces recettes ne rentrent pas, c’est l’ensemble de l’édifice budgétaire qui risque de s’effondrer et avec lui les promesses de baisse des impôts et de non recours à l’emprunt. Ce sont les 7 millions d’acquisitions et de travaux prévus qui ne pourront pas être financés, dont la maison médicale, et que le maire risque de devoir abandonner comme en 2016.

Une épreuve de vérité dont on connaitra l’issue dans les prochains mois.

SUITE DE LA CONFERENCE DE PRESSE: LE QUARTIER LITTORAL DE COGOLIN

Nous allons maintenant tourner notre attention vers la partie littorale de Cogolin que nous apercevons au loin, ce secteur que MM. Lansade et Smadja considèrent comme « un terrain de jeux immobilier destiné à rapporter beaucoup de pognon ». Mais comme nous allons le voir, on peut aussi perdre de l’argent dans les jeux de course.

PARIS RISQUES SUR UN TERRAIN MARÉCAGEUX

Sur le terrain du Yotel rebaptisé l’Hippodrome, leurs manœuvres douteuses ont démarré dès 2015 avec l’attribution d’un bail d’exploitation des installations touristique à une société « Marina Paradize » qui n’existait pas au moment de la décision du conseil municipal. On verra que cela deviendra une pratique courante de notre duo Levaloisien (Lot de Plage n° 2, Demeure Sellier). Autre pratique récurrente : l’absence de mise en concurrence.
Place Publique écrit rapidement au maire avec copie au préfet et informe Var-Matin, d’autant plus qu’un mois après, on apprenait sur le site de la commune (et pas en conseil municipal encore une fois tenu à l’écart) la sous-location de la SEMP à une autre société, la société Homair.
Le 18 juin 2015, le maire promet enfin une visite pour constater l’infraction mais entretemps soumet à délibération de son conseil municipal une décision de modification simplifiée du PLU en vue d’y autoriser le camping-caravaning (alors que l’on est en zone inondable). Le préfet alerté par Place Publique fait une lettre d’observations au maire qui « oublie » de la lire à son conseil municipal. D’où la nécessité d’une nouvelle délibération pour entériner le projet et plus de nouvelle de la visite pour constater l’infraction…
Place Publique n’a pas attendu pour déposer plainte auprès du procureur de la république (plainte qui est restée sans suite) et le 2 juillet 2015, elle dépose auprès du tribunal administratif sa première requête en annulation de la délibération par laquelle le conseil municipal de Cogolin a adopté une modification simplifiée du PLU.
Il s’avérera par la suite que le maire choisira à plusieurs reprises ce moyen commode et rapide pour tenter de faire aboutir des projets qui compte tenu de leur importance nécessiteraient plutôt une procédure de révision ou de modification avec enquête publique. Non seulement la procédure utilisée n’est pas adaptée, mais le conseil municipal n’a pas reçu toutes les informations nécessaires à l’approbation de la délibération. Plus grave, les risques d’inondation ont été balayés par l’homme qui préside la compétence rivières de la Com Com.
Place Publique a été la seule à réagir dès 2015 aux actions singulières et contestables du maire. On notera que dans sa lettre d’observation du 27 mai 2016, la Chambre Régionale des Comptes soulèvera les mêmes irrégularités que Place Publique sur ce dossier comme sur celui des dérives financières dont nous vous parlerons plus loin.

UN VASTE PROGRAMME IMMOBILIER EN ZONE INONDABLE

Le 11 octobre 2016, le maire prend un arrêté pour la mise en œuvre d’une nouvelle modification simplifiée du PLU de Cogolin (la N°9) qui n’a qu’un but : accroître les droits à bâtir en augmentant artificiellement les hauteurs de constructions.
Place Publique consigne ses observations dans le dossier mis à disposition des habitants mais alors que la procédure de modification simplifiée n’est pas terminée et n’a pas encore été approuvée, le maire et son équipe, au cours du conseil municipal de la honte du 15 décembre 2016 approuvent une promesse de vente valant droit de construire. Oubliés les engagements de la campagne municipale de concertation et de référendum : plus de dix hectares du terrain du Yotel sur 13,5 sont brutalement vendus à la Cogedim pour y construire 60 000 m2 de plancher.

Un petit rappel : pourquoi le conseil de la honte ? Le maire et son équipe y ont bradé les biens des cogolinois sans les consulter, ni consulter l’opposition, sans présenter le moindre projet d’ensemble, en ayant pris le soin de faire occuper la salle par des individus extérieurs à Cogolin pour empêcher les cogolinois d’entrer dans la salle du conseil.

Le 23 février 2017, Le maire fait approuver la modification simplifiée n° 9 du PLU qui a en fait pour but de permettre la faisabilité du projet immobilier de COGEDIM. Place Publique a engagé un recours auprès du Tribunal Administratif contre cette nouvelle modification.

COURSE DE SAUT D’OBSTACLES PAR-DESSUS UNE ETUDE D’IMPACT

Au début du mois d’avril 2017, Place Publique découvre que COGEDIM a adressé à la DREAL une demande d’étude au cas par cas pour un projet saucissonné en 3 parties de moins de 40 000 m2 de construction chacune et sur un terrain d’emprise d’une superficie inférieure à 10 hectares. Une manipulation destinée à faire passer ces surfaces sous les seuils qui rendent obligatoire une étude d’impact (Code de l’Environnement). Place Publique n’est pas dupe du subterfuge et écrit aussitôt à la DREAL avec copie aux services de l’Etat.
Place Publique n’est pas non plus dupe du virage à 180° prise par la municipalité lors du Conseil Syndical du 27 avril 2017 qui s’engage dans une démarche de labellisation Eco-Quartier. Il ne s’agit que d’un ripolinage en vert destiné à essayer de faire échapper le projet COGEDIM à l’obligation d’étude d’impact en réduisant les surfaces vendues juste en dessous des seuils par une délibération prise pour régulariser un acte administratif antérieur, ce qui n’est pas du tout légal. La manipulation devient grossière quand on lit quelques-uns des principes énoncés par la charte Eco Quartier :
« Formaliser et mettre en œuvre un processus participatif de pilotage et une gouvernance élargie » (engagement n° 2). L’exact contraire de ce que le maire a toujours pratiqué.
« Produire un urbanisme permettant d’anticiper et de s’adapter aux risques et aux changements climatiques » (engagement n° 16). Ce n’est pas vraiment le cas d’un maire qui a toujours nié que le terrain du Yotel avait été inondé. Et nous verrons un peu plus loin que ce risque est en cours de réévaluation par les services de l’Etat.

OU EN EST-ON AUJOURD’HUI ?

La DREAL a rendu son verdict : elle a décidé de soumettre le projet de la COGEDIM à une étude d’impact en reprenant quasiment point par point les arguments avancés par Place Publique et en ajoutant d’autres. . Nous tenons à préciser que Place Publique a été la seule association à alerter la DREAL.
Compte tenu de la lourdeur des observations de la DREAL : « incompatibilité avec la Loi Littoral, contradiction avec le SCOT et le PGRI, imperméabilisation et aggravation du risque d’inondation, absence d’étude sur les déplacements, destruction potentielle d’habitats naturels et d’espèces faunistiques et floristique… », l’étude d’impact risque d’être longue et coûteuse sans la garantie d’apporter des réponses à toutes ces questions. Dans tous les cas elle est un préalable incontournable à toute demande de permis de construire qui conditionne lui-même le versement de la somme de 3 millions d’euros par Cogedim à la commune. Autant dire que c’est bien compromis pour 2017, ce qui n’a pas empêché le maire de comptabiliser cette recette pour équilibrer son budget.

UN TERRAIN VULNÉRABLE A LA SUBMERSION MARINE LIÉE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

Mais aujourd’hui un élément nouveau risque de compromettre le projet pour toujours. Dans une note diffusée le 28 avril 2017, le Préfet du Var porte à la connaissance des administrations, des Maires et des Intercommunalités que le terrain du Yotel figure parmi les zones basses littorales susceptibles d’être vulnérables à la submersion marine liée au changement climatique. Et même si les études confiées au BRGM n’aboutiront qu’au deuxième semestre 2017, on sait déjà qu’une surcote marine de 20 cm devra être intégrée immédiatement en attendant une surcote supplémentaire de 40 cm à l’horizon 2100. Ce qui va bouleverser les conditions d’écoulement des crues et les possibilités de construction dans les zones vulnérables dont le terrain du Yotel fait partie.

LA FIN DE LA CONCESSION DU PORT ANTICIPÉE SANS PRÉPARATION

On rappelle que c’est le maire qui a brutalement décidé d’anticiper son terme de deux ans lors d’un conseil municipal du 16 juin 2016. Encore une fois aucune étude technique et financière n’a été fournie pour éclairer la décision des élus. Aucune concertation n’a été menée avec les parties concernées : plaisanciers, copropriétaires de Marines… Nous sommes à moins de 6 mois de la fin de cette concession, et l’on ne dispose toujours pas du moindre audit technique des installations, ni du moindre bilan financier de la gestion passée, ni du moindre budget prévisionnel de la gestion future. On sait que ces études lourdes nécessitent plusieurs années et quelles sont indispensables à la négociation des conditions de sortie de la concession. Qu’à cela ne tienne, notre grand expert en nautisme tout autant qu’en inondations s’est fait donner les pleins pouvoir lors du fameux conseil du 15 décembre pour mener lui seul dans la plus grande opacité les opérations de fin de concession et les négociations. Place Publique a également attaqué cette décision au TA estimant que le conseil municipal n’était pas en droit de lui accorder ces délégations.
La reprise de la concession du port pourrait rapporter beaucoup d’argent à la commune, à la condition d’avoir engagé avec sérieux les études et audits nécessaires plusieurs années à l’avance. La méthode irresponsable du maire est en train de transformer cette possibilité en véritable fiasco annoncé et en source de contentieux. Une première requête au TA a été engagée par la SA du port des Marines qui a également mis en cause la responsabilité d’un chantier naval dans la pollution du port dont on ne sait toujours pas qui va financer les deux millions d’euros de dépollution. Quant aux plaisanciers usagers du port, ils ne savent toujours pas à quelle sauce ils vont être mangés ?

Dans ce quartier littoral tellement malmené, nous vous avons épargné la plage avec son restaurant de Plage incendié, son chapiteau d’illusionniste auquel on vient d’accorder une extension de 1000 m2 pour installer une aire de jeux d’enfants en zone rouge du PPRI, la sournoise privatisation de l’école de voile de moins en moins ouverte aux enfants cogolinois du centre de loisirs…

Conférence de presse (suite): LA MAISON MÉDICALE DANS LES MÉANDRES DU RIALET

En tout premier lieu, nous tenons à dénoncer fermement un des nombreux mensonges proférés par le maire dans le dernier magazine municipal : Place Publique n’a jamais été opposé au projet de réalisation d’une maison médicale. Dès le début notre association a simplement signalé la présence d’un ouvrage hydraulique important canalisant le ruisseau du Rialet dans le sous-sol du terrain d’emprise du projet.

Le maire a d’abord rejeté cette information d’un revers de manche en affirmant qu’il passait à côté du terrain. Ce qui est un comble pour le président de la compétence cours d’eau de la communauté de communes ! Il a reconnu dans un deuxième temps que cet ouvrage passait bien sous le terrain mais que l’on pourrait largement construire à côté. Pour finir par admettre qu’il serait obligé de construire au-dessus du ruisseau en utilisant une technique de fondation sur pieux plus compliquée et donc plus onéreuse.

Une nouvelle fois, ce dossier n’a donné lieu à aucune concertation préalable, à aucune étude des besoins en matière de santé, à aucune présentation de prévisions techniques et financières au conseil municipal. Bilan de cette impréparation, on se retrouve avec un projet de bâtiment susceptible de recevoir 120 personnes sur un terrain qui offre en tout et pour tout 11 places de parking, dont une seule pour handicapé. Sans parler des conditions d’accès et de circulation intérieure totalement improbables. Au point que le maire a avoué lors du dernier conseil municipal que ce n’était pas forcément le meilleur endroit pour construire celle maison médicale.

Quant au financement du projet, dont le coût n’est toujours pas connu précisément, il repose sur un premier emprunt de 1 600 000 € voté en catimini le 30 mars et des contributions du budget général à hauteur de 800 000 €, dont 450 000 € prélevés sur le budget 2017. Sauf que ce dernier financement ne sera possible que si les 7 millions de recettes de ventes de terrains se réalisent, ce qui est loin d’être fait. Sinon, c’est tout le budget 2017 qui s’effondrera et avec lui le projet de maison médicale.

Conférence de presse (suite): LE GRAND MONOPOLY IMMOBILIER DU CENTRE VILLE

L’école Chabaud aujourd’hui

Nous nous trouvons à proximité de la Demeure Sellier, mais nous sommes aussi dans le quadrilatère de l’un des quartiers du Monopoly grandeur nature que le Maire et son conseiller en urbanisme veulent bouleverser de fond en comble. Dès leur arrivée aux affaires, ils ont clairement annoncé leur projet de créer un vaste programme immobilier s’étendant de l’ancienne maison de retraite, en cours de désaffectation, à la caserne des pompiers en projet de déménagement vers Grimaud et passant par la démolition de l’école Chabaud. Mais les imbroglios et difficultés se sont accumulés depuis.

ANCIENNE MAISON DE RETRAITE PEIRIN
En tout premier lieu, depuis sa vente conclue en mars 2014, l’ancienne Maison de retraite Peirin appartient toujours à l’Etablissement Public Foncier Régional (EPF) et cela malgré les nombreuses tentatives du duo Lansade-Smadja pour le récupérer afin de le livrer à l’appétit immobilier d’amis de Levallois Perret. Dès juin 2015, ils font délibérer le conseil pour racheter le bien à l’EPF et le revendre, sauf qu’il n’est pas encore désaffecté puisque ses pensionnaires l’occupent toujours.

En octobre 2015, ils font approuver une nouvelle modification simplifiée du PLU pour permettre la création de résidences pour seniors autonomes sur ces terrains, une nouvelle fois sans la moindre étude des besoins.

Lors du conseil Municipal de janvier 2016, M. Smadja conteste la légalité de la vente à l’EPF dans des termes mémorables, parlant de « cadavres déterrés » et de dossier relevant du « judiciaire pénal ». Il lâche à cette occasion que ce sont des notaires de Levallois Perret qui sont sur l’affaire. Le maire propose à nouveau de racheter le bien, mais à l’EHPAD cette fois, alors qu’il n’est toujours pas désaffecté puisque les pensionnaires l’occupent encore. Il essuie un nouvel échec.

Qu’à cela ne tienne, lors du conseil municipal du 15 décembre 2016, dont le maire a interdit l’accès aux cogolinois et où les regards ont été braqués sur la vente du terrain ex-Yotel (nous y reviendrons, bien sûr), la convention avec l’EPF est prolongée jusqu’ au 31 Décembre 2017 et la décision de rachat du bâtiment à l’EHPAD rapportée. Mais pour permettre à leurs amis de mettre un pied dans la place, l’ancien conseiller de M. Balkany et le maire décident de désaffecter et déclasser un terrain communal de 568 m2 et d’autoriser une SCI domiciliée toujours et encore à Levallois Perret d’y déposer un permis de construire 7 800 m2 de plancher qui concerne non seulement la parcelle concernée, mais aussi l’emprise de l’ancienne maison de retraite qui n’appartient toujours pas à la commune. Cherchez l’erreur !

Deuxième obstacle qui ralentit les visées immobilières du clan des Levaloisiens, la caserne des pompiers qui tarde à déménager de son emplacement actuel vers Grimaud.

ECOLE CHABAUD ET SUPERMARCHE LIDL
Et au milieu se trouve l’école Chabaud que vous avez sous vos yeux, un des marqueurs forts du patrimoine architectural et affectif de Cogolin que nos promoteurs immobiliers ont envisagé de démolir. C’est la plus ancienne école de la commune, chargée des souvenirs de plusieurs générations de Cogolinois. Quand les rumeurs d’un projet de démolition ont commencé à circuler, de nombreux anciens se sont émus au point que, tout récemment, Monsieur Lansade a été amené à écrire, dans la dernière revue , que le bâtiment ne serait pas détruit. Mais il ajoute « quelque soit la destination qui lui sera donnée ». Reculade tactique devant les critiques mais reculade fictive car son intention reste bien de déménager l’école et de donner un nouvel usage à la parcelle, pion important de son grand Monopoly.

Ce qui nous amène à parler du supermarché de la chaîne Lidl qui se trouve sur la Rue Carnot, un peu plus loin sur la voie de sortie vers Grimaud. C’est sur cet emplacement que Messieurs Lansade et Smadja veulent construire la nouvelle école pour remplacer l’actuelle. Et dans leur grand jeu de dominos immobiliers, ils veulent déménager le supermarché existant en plus grand de l’autre côté de la ville et de la route départementale.

Après les migrations du Crédit Agricole et d’autres commerces vers un pôle commercial déjà fortement équipé en grandes surfaces, ce nouveau déménagement va achever le processus de dévitalisation du centre-ville. Les habitants des quartiers riverains du Lidl actuel ne pourront plus s’y rendre à pied et vont être obligés de traverser en voiture un centre-ville déjà bien engorgé. Et pour ceux qui voudraient s’y rendre à pied malgré tout, la traversée de la route départementale risque d’être dangereuse.

Et puis commencer à bâtir de l’autre côté de la départementale, c’est aussi étendre le tissu urbain sur des zones agricoles alors que le maire prétend les défendre. C’est aussi installer des constructions sur des terrains soumis au risque d’inondation, à l’aide de remblais dont on peut douter de la pertinence.

Enfin, si l’enseigne commerciale avait un besoin légitime d’extension, n’y avait pas d’autres solutions à étudier ? Cela n’a en tout cas pas été fait.

La morale de cette histoire, s’il y en a une, c’est que la seule logique qui guide les décisions de Lansade et Smadja est l’aboutissement des projets immobiliers au profit de leurs amis de Levallois. Et pour cela, on n’hésite pas à vendre et spéculer sur un bien qui n’appartient pas à la commune, à démolir une école historique, à déplacer une surface commerciale, à procéder à des modifications simplifiées du PLU alors que la révision générale engagée piétine… Il avait même été question de construire un grand parking semi-enterré heureusement abandonné. Comme les autres projets on espère.

Pour terminer cette intervention , l’Association Place Publique tient à préciser qu’elle ne fait pas de l’opposition systématique contrairement à ce qu’affirme Monsieur Lansade. Elle sait que des évolutions sont nécessaires, que des bâtiments doivent être rénovés, que des logements doivent être créés pour répondre aux besoins de l’évolution de la population, que le patrimoine communal doit être valorisé économiquement dans le respect de l’environnement.

Ce que nous dénonçons, c’est la méthode opaque, personnelle et autoritaire utilisée par le maire pour décider des projets communaux, mettant les conseillers municipaux et les cogolinois au pied du mur. Ce que nous dénonçons, c’est l’attribution des baux et des ventes de terrains de gré à gré, sans mise en concurrence, parfois à des sociétés qui n’existent pas. Ce que nous dénonçons c’est l’absence totale d’études préalables sérieuses, tant financières que techniques, rendant les projets incertains. Ce que nous dénonçons, c’est l’improvisation et la précipitation des décisions qui mettent en péril les finances communales. Ce que nous dénonçons c’est l’absence de vision d’ensemble qui devrait être présentée à la population et soumise à son avis.

Après la demeure Sellier, et les projets immobiliers que nous venons d’évoquer, nous verrons dans les sujets à suivre que le projet de Maison Médicale et ceux du quartier de Cogolin Plage relèvent des mêmes méthodes tout aussi contestables et dangereuses.