C’est un bien étrange épisode judiciaire qui s’est déroulé dans la plus grande discrétion et qui vient de se dénouer par une nouvelle défaite de Marc Etienne Lansade devant les tribunaux. Une de plus qui vient s’ajouter à une série tellement longue que l’on n’arrive plus à les compter !
Rappel : Le 4 juin 2018, le Préfet de Région décide d’attribuer le label « d’architecture contemporaine remarquable » aux résidences de « la Brigantine » et de « la Galiote » des Marines de Cogolin en s’appuyant sur l’avis de la commission régionale du patrimoine et de l’architecture. Les motifs élogieux avancés pour attribuer ce classement sont nombreux : « la notoriété de la maîtrise d’œuvre et de la réalisation » ou encore « cette œuvre constituait une réponse innovante à la question des aménagements linéaires portuaires »…
Un maire soucieux des intérêts de sa commune se serait aussitôt saisi de cette reconnaissance pour la mettre en valeur et promouvoir son image. Pas le maire de Cogolin qui a discrètement engagé un recours auprès du tribunal administratif pour demander l’annulation du classement architectural, aux frais de la commune qui plus est.
Cela parait incroyable, et pourtant c’est vrai ! Mais pour les lecteurs avertis des informations de Place Publique, cela n’est pas vraiment une surprise. Ils se souviennent surement du luxueux appartement avec piscine que la régie du port a acheté en 2018 au prix de 3,1 millions d’euros pour y installer un soit disant Yacht club. Notre association avait alors dénoncé cette dépense inutile dans un contexte financier plus qu’incertain. Deux ans plus tard, l’histoire lui donne raison puisque le lieu n’a servi qu’à accueillir des réceptions et des mariages privés avec le concours bénévole du personnel de la régie. C’est ce que l’on appelle user et abuser de biens sociaux au profit d’intérêts privés.
Préparation d’un banquet privé dans le pseudo yacht-club de la régie du port
Alors c’est vrai, le label obtenu dérangeait monsieur Lansade dans ses propres projets architecturaux pour lesquels il avait lancé un concours et attribué un marché. Encore des dizaines de milliers d’euros jetés par les fenêtres.
Ce nouveau déboire judiciaire est un camouflet de plus pour Marc-Etienne Lansade mais aussi pour Jean-Marc Smadja qui est le véritable capitaine de la gestion désastreuse du port. Dans ses eaux troubles le directeur de la régie, monsieur Giorsetti, vient de quitter le navire en démissionnant. Monsieur Smadja lui y émarge toujours en qualité de conseiller.
Un maire ne devrait être élu que pour servir l’intérêt général. Celui de Cogolin n’a de cesse d’attaquer le cœur du patrimoine communal, de le céder, le vendre et le dénaturer pour servir des intérêts privés. Dans un contexte sanitaire qui est la préoccupation première des Cogolinois, et c’est normal, Place Publique continue et continuera à veiller à la protection des biens publics qui leur appartiennent. La prochaine cible de Marc Etienne Lansade est l’école publique Chabaud qu’il veut démolir pour construire de nouveaux projets immobiliers. Nous nous y opposerons avec la plus grande fermeté.