Selon la définition du dictionnaire, une « chicane est une difficulté, un incident qu’on suscite pour embrouiller les choses ». Celle que le maire de Cogolin vient de faire installer sur la route des Mines répond parfaitement à cette définition tant elle provoque de perturbations à la circulation au lieu d’en améliorer la sécurité. Elle vient remplacer deux dos d’ânes qui étaient trop bruyants pour la tranquillité des riverains.
Chicane route des Mines
Ce nouvel avatar urbain fait suite à une série déjà longue d’autres chicanes que le maire a plantées aux quatre coins de la ville : des feux tricolores qui provoquaient de tels embouteillages qu’ils ont été très vite abandonnés, des transformateurs électriques hideux et dangereux posés sur la voie publique aux frais de la commune pour faire plaisir à des promoteurs levalloisiens, des sucettes publicitaires qui ont envahi les rues et les trottoirs de la ville, dont certaines ont dû être déplacées en raison du danger qu’elles représentaient pour la sécurité routière, un pont incapable de supporter une charge supérieure à 3,5 tonnes sur lequel le maire a accordé des dérogations de tonnage à des milliers de camions de 35 tonnes…
En l’absence de projet d’aménagement cohérent et d’équipements publics adaptés, les programmes immobiliers démesurés qu’il a autorisés – plus de mille logements en 7 ans – annoncent de grandes difficultés de circulation, de risques d’incidents et autres embrouilles, en un mot de chicanes.
Signé : Le chicaneur de Place Publique